J'ai vécu le deuil d'un enfant

J'ai vécu le deuil d'un enfant

Les mots me heurtent : accident, hélicoptère, hôpital, coma… Contre la brutalité de la nouvelle, mon cerveau se fige, tout le corps se blinde : incompréhension, incrédulité. Et même, insensibilité : on repousse très loin l’éventualité de la mort. Prières.

Deux jours après, avec délicatesse, médecin et infirmière parlent de don d’organes. La douleur frappe par vagues successives, inattendues, l’un d’une façon, l’autre d’une autre. Comme un tsunami, qui risque d’emporter loin, de jeter au fond de la nuit : colère, culpabilité, chagrin, doutes, dépouillement. Cris et supplications. Pourtant quand les certitudes vacillent, Sa Main est là, elle tire des eaux profondes : " Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite " (Jean 13.7). Sa voix, sa présence, ses consolations : " Moi, je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même mort, vivra…Crois-tu cela ? " et son écoute patiente aux questions sans réponse, aux " pourquoi " de la souffrance, aux " si seulement… ". Puis les paroles des amis, les lettres, les contacts des frères et sœurs et tous les petits gestes d’amitié, limités mais bienfaisants.

Et les jours douloureux des démarches, de l’enterrement, les heures qui durent un siècle. Puis l’absence : silence, solitude. Les années n’effacent rien. Une douleur nostalgique reste au fond du cœur, plus vive à certaines dates anniversaire. On l’apprivoise peu à peu, avec Son aide. Et la confiance grandit en Celui qui, au comble de la détresse, a crié : " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ". L’acceptation de la souffrance mûrit l’âme.

J’ai le choix entre deux attitudes : me recroqueviller sur mon chagrin, m’apitoyer sur moi-même et me fermer à l’espérance, ou bien, m’ouvrir au Seigneur, me tourner vers les autres, ce qui est la seule façon de guérir. - Comment ce deuil pourrait-il être " pour le bien " (Romains 8.28) ? - Tu peux comprendre et aider ceux qui passent par la même vallée obscure, celle des larmes.

Prière
 : Merci, Seigneur, pour ta présence " près de ceux qui ont le cœur brisé " (Ps 34.18). Merci parce que tu recueilles nos larmes et que tu les essuieras toutes. Merci parce que, dans l’épreuve, c’est comme si tu mettais dans nos mains un peu de ta gloire à faire briller (1 Pierre 1.7).


En partenariat avec www.famillejetaime.com

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
15 commentaires
  • NY Il y a 5 années

    Bonjour, Cela fait 3 mois et 9 jours que j'ai perdu ma fille, notre première enfant souffrant d'un mal formation sur la voie biliaire. Depuis le jour où nous avons su qu'elle était malade, nous avons consulté Jésus par l’intermédiaire de notre pasteur qui est aussi notre prophète, car elle nous transfère toutes les paroles de Jesus, ce que nous devions faire, surtout les consigne à suivre concernant la maladie de notre petite princesse. Il y avait plein de chose, plein de parole et cela nous a fortifié notre foi en Lui. Durant 10 mois et quelques, nous avons essayé de suivre tout ce que Dieu nous a dis de faire, je ne dirais pas que nous avons suivi 100 % à la lettre, mais nous avons essayé, malheureusement, elle a mis fin à sa vie le 03 janvier 2019. Je sais que c'est Dieu qui nous donne la vie et c'est Lui qui le reprend. Étant une personne fragile, je pensais que si jamais je perdais ma fille, cela m’était impossible de le surmonter, c'est dur de perdre une enfant, mais je vous dis, Jesus nous a beaucoup aider à surmonter cette épreuve, et maintenant, nous vivons heureuse avec Lui malgré le manque, les souvenirs,... C'est par sa grâce que nous en somme encore là aujourd'hui. Cette épreuve était pour moi une nouvelle expérience qui a bien mûri mon âme. Je sais que tout ce qu'Il a fait est toujours à notre bien, et le fait de suivre tous ses parole durant cette période était pour nous aujourd’hui une grande victoire. Moi et mon mari pouvons dire maintenant que :' peu importe ce qui se passera à l'avenir, nous n'aurons plus peur et nous lèverons la tête au ciel vers Dieu qui sait et qui peu tout, même si l'adversité et les épreuves viendront successivement, nous sommes déjà habitués, notre foi ne mourra jamais plus, mais continuera à s'enflammer, et oui, juste pour vous dire que nous somme des serviteurs de Dieu qui sont déjà éprouvés." Je vous encourage, vivre un deuil n'est jamais facile, l'important c'est que tu la vie avec Jesus, tu Lui laisse s'en occuper et là tu verras qu'Il soulagera tes souffrances d'une manière miraculeuse. Pour moi, c'était un miracle car jusqu'à maintenant je ne comprends pas comment Il a fait pour que j'arrive à me sentir bien et soulagé durant et après ce deuil, ce dont je sais c'est qu'Il est le Dieu de la paix . "Dans ma détresse, c'est à l'Éternel Que je crie, et il m'exauce."Psaumes 120:1
  • Adèle Dijoux Il y a 6 années, 11 mois

    Cela fait 6 ans aujourd'hui, que mon fils Samuel, dont je vous ai déjà parlé, s'est noyé, à l'anniversaire de son camarade de classe. Faisant suite à ce message, il y a quelques années, j'exprimais le souhait que le Seigneur me donne l'assurance que mon enfant est auprès de Lui, et qu'Il m'aide à cheminer vers lui et vers Lui. Je lui suis reconnaissante, d'être fidèle chaque jour, de me soutenir, de m'avoir rassurée plus d'une fois, d'avoir séchè mes larmes, de m'avoir aidé à regarder au delà de la mort, vers cette immensité de joie et d'amour qu'Il nous fait déjà goûté les prémices ici-bas. Que toute Gloire Lui reviennent pour le siècle des sicles. Amen
  • Adèle Dijoux Il y a 7 années, 5 mois

    Il le fait...
  • Afficher tous les 15 commentaires