Devenir l'amie de son mari N°37

Devenir l'amie de son mari N°37
Nos enfants et le pardon ...

Une jeune maman est atterrée en découvrant que son mari, pourtant assidu aux rencontres de l’église, la quitte pour sa secrétaire. Frappée par ce malheur, elle n’arrive pas à se confier à qui que ce soit. Elle a tellement honte de faire désormais partie des femmes trompées. Qu’a-telle fait pour mériter cela ?

En relisant les psaumes, elle décide de se confier en Dieu envers et contre tout. Pour nourrir sa foi bien défaillante, elle démarre son temps de recueillement par des chants d’adoration. Deux semaines s'écoulent ... Elle se sent toujours aussi misérable. Puis un matin la certitude d’être aimée de Dieu la submerge; c’est comme si une main la tire de sa dépression. Elle réalise qu’elle doit pardonner à son mari. Ce n’est pas facile, mais elle choisit de le faire, demandant au Seigneur de mettre en elle son pardon. Elle reçoit un nouvel amour pour son époux.

Alors qu’il vient voir ses enfants, elle lui propose de reprendre leur vie commune. Mais il refuse disant qu’il a maintenant une nouvelle vie. Cela brise son coeur. Pourquoi Dieu l’a-til remplie d’un tel amour s'il n'y a pas de suite ?
Pourtant, en y réfléchissant, elle réalise combien elle a changé. La paix a envahi son coeur. Plus d’insomnies où elle se torturait pour savoir où elle avait failli. Plus d’angoisses ! Plus de culpabilité ! Elle peut croiser son mari en ville sans agoniser de souffrance, c’est un vrai miracle.

Elle remercie le Seigneur pour cette délivrance et lui demande s’il lui reste d’autres étapes à vivre. Alors s’impose à elle la pensée de ses beaux-parents. Elle leur en veut car ils ont pris le parti de leur fils. Là encore, elle pardonne. Mais ce n'est pas fini une peine la saisit au sujet de ses enfants, c’est comme si Dieu la presse de les faire entrer, à leur tour, dans la maison du pardon. Elle leur explique que papa ne vit plus avec eux car le diable a réussi à le tromper et à lui voler son coeur. Sont-ils d’accord de lui pardonner ? La grande de six ans se met à pleurer... et à prier : «Jésus, s’il te plaît, va dire à mon papa que je l’aime toujours !»

Jamais cette maman n’aurait pu faire entrer ses enfants dans la maison du pardon si elle-même n’y était pas entrée. Papa n’est pas revenu mais les enfants vont grandir sans amertume et préparer leur futur foyer sur un solide fondement.

L’important, on l'a compris, n'est pas de pouvoir pardonner mais de le vouloir. Quand on réalise que l’on est le premier bénéficiaire du pardon, la démarche en est grandement facilitée.


Seigneur je n’arrive pas à pardonner,
mais j’aimerais le faire.
S’il te plaît aide-moi,
viens mettre ton pardon dans mon coeur.


Le pardon jaillit, non de nos sentiments, mais de notre volonté, c’est un choix. Il est source de libération, de salut, de guérison et d’une vie de prière victorieuse. Pour le vivre, il faut le vouloir et implorer l’aide de Dieu. Il nous conduira à prier pour nos ennemis, à les bénir et même à leur faire du bien.
Les sentiments suivent nos choix, ils ne les précèdent pas. Lorsqu’on est au volant de sa voiture, le choix de la destination nous appartient. Le moteur ne fait qu’entraîner le véhicule. De même, si l’on veut pardonner, la puissance de Dieu nous soutiendra dans la bonne direction. Dans le cas contraire, l’ennemi fera «bouillir» en nous toute l’amertume nécessaire pour nous plonger dans une haine de plus en plus profonde. Mais dans les deux cas, les sentiments suivront nos choix.

Pourtant, après avoir pardonné, des bouffées de colère peuvent remonter à la surface et nous désorienter: «Ai-je vraiment pardonné ?» Oui, vous l’avez clairement fait. Mais alors d’où vient cette colère ? Les sentiments d’amertume peuvent mettre du temps à s’éteindre. Le pardon est comme le désherbant qui attaque la mauvaise herbe à la racine. Celle-ci ne se dessèche pas instantanément. Restons ferme, reconfirmons notre pardon et ces sautes d’humeur tariront peu à peu.

Je me souviens d’un séminaire sur le mariage auquel j’ai assisté avec mon mari durant tout un week-end. On nous a rebattu les oreilles sur tous les devoirs réciproques des époux. La liste si parfaite relevait tous nos défauts ... J’en suis sortie frustrée et abattue alors que j’y étais entrée confiante et positive !

Mais avant de terminer, on nous donna un devoir pratique : écrire une lettre à son conjoint où chacun exprimerait ce qu’il appréciait chez l’autre. J’ai alors réalisé tout ce qui nous rapprochait, combien nous nous complétions. Mes points forts me permettaient d’encourager mon mari. Ses qualités venaient au secours de mes faiblesses. Il y avait entre nous un échange naturel qui nous donnait beaucoup de joie.

Plus les années passent, mieux on connaît l’autre, et mieux on est en mesure de le soutenir. Sans les encouragements de mon mari, sans sa patience, jamais je n’aurais pu écrire ce livre car l’art de faire un plan, la persévérance ne sont certainement pas mon fort ! Je tiens à le remercier pour m’avoir si souvent encouragée, aidée et stimulée.

Le choix d'aimer à nouveau est personnel, nul ne peut le faire à notre place. Cette décision a des conséquences sur notre vie, sur celle de nos enfants et bien sûr sur celle de notre mari. En écoutant celles qui ont passé tout près du gouffre et qui ont pu l’éviter, on comprend l’importance de se battre pour son mariage afin que l'amitié triomphe, en laissant Dieu en être le sage architecte.


Mise en page de Marianne Dubois


Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site :
www.carlobrugnoli.net

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