A la découverte des principes qui vont diriger mon ministère

A la découverte des principes qui vont diriger mon ministère

En 1974, servant en tant qu’étudiant missionnaire au Japon, je vivais avec un couple missionnaire baptiste, dans leur maison à Nagasaki. Un jour, pendant que je parcourais leur bibliothèque, je suis tombé sur un vieil exemplaire de HIS, un magazine chrétien pour les étudiants, publié par InterVarsity Christian Fellowship.

Alors que j’en parcourais les pages, mon regard s’arrêta sur la photographie d’un vieil homme séduisant avec une barbiche et des yeux étincelants. Le sous-titre de l’article disait à peu près ceci : "Pourquoi cet homme est-il dangereux ?" Alors que je m’asseyais pour lire cet article au sujet de Donald Mc Gavran, j’étais loin d’imaginer que cela aurait un impact énorme sur la direction de mon ministère, comme ce fut le cas également lors d’une rencontre avec W.A. Criswell.

L’article décrivait comment Mc Gavran, un missionnaire né en Inde, avait passé son ministère à étudier comment les églises croissaient. Ses années de recherches l’avaient finalement conduit à écrire les ‘Ponts de Dieu’ en 1955 et une douzaine de livres sur la croissance de l’église, qui sont des classiques aujourd’hui.

Tout autant que Dieu utilisa W.A Criswell pour me conduire au ministère précis de pasteur, Dieu utilisa les écrits de Donald Mc Gavran pour m’amener, non à devenir le pasteur d’une église déjà existante, mais à implanter une église dont je serai le pasteur. Comme Paul le dit dans Romains 15.20 : "Je me suis fait un point d’honneur d’annoncer l’Evangile là où Christ n’avait pas été nommé, afin de ne pas bâtir sur le fondement d’autrui ."

Mc Gavran défia brillamment les conventions de son époque sur la manière de faire grandir une église. Avec un fondement biblique et tout simplement une logique passionnée, Mc Gavran démontra que Dieu veut que son église grandisse. Il veut que l’on aille chercher ses brebis égarées.

Les questions relevées par Mc Gavran m’ont paru très pertinentes, alors que je constatai comment les églises au Japon grandissaient péniblement. Je fis une liste de 8 questions auxquelles je voulais trouver les réponses :

- Quelle est la part de ce que font les églises qui est réellement biblique ?
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Quelle est la part de ce que nous faisons qui est tout simplement culturel ?
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Pourquoi certaines églises grandissent alors que d’autres s’essoufflent ?
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Qu’est-ce qui fait qu’une église grandissante arrête de grandir, stagne puis diminue ?
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Y a-t-il des points communs à chaque église qui grandit ?
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Y a-t-il des principes qui seront valables dans chaque culture ?
- Quels sont les obstacles à la croissance ?
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Quels sont les mythes conventionnels au sujet de la croissance de l’église qui ne sont plus vrais aujourd’hui (ou qui ne l’ont jamais été) ?

Pour mettre en place une stratégie efficace, vous devez répondre aux bonnes questions.

Le jour où j’ai lu l’article de Mc Gavran, j’ai senti que Dieu me conduisait à investir le reste de ma vie dans la découverte des principes (bibliques, culturels, leadership) qui permettraient aux églises de se développer de manière saine.

C’était le début d’une étude de toute une vie.

En 1979, alors que j’achevai ma dernière année au Séminaire baptiste de Forth Worth (Texas), je décidai de réaliser une étude indépendante sur les 100 plus grandes églises des Etats-Unis à cette période. D’abord, je devais identifier ces églises, ce qui ne fut pas une chose simple. Je travaillai alors comme correcteur pour le Dr Roy Fish, professeur d’évangélisation. Mon étude confirma ce que je savais déjà grâce au ministère de Criswell : les grandes églises bien portantes sont dirigées par des pasteurs qui y sont depuis longtemps. J’en découvris d’autres en parcourant les annuaires dénominationnels et les magazines chrétiens.

Ensuite, j’écrivais à chacune de ces églises pour leur poser une série de questions que j’avais préparées. Bien que je découvris que les églises qui grandissaient différaient de beaucoup dans leur stratégie, leur structure et leur style, il y avait des dénominateurs communs. Je trouvais des douzaines d’exemples. Si un long pastorat ne garantit pas qu’une église va se développer, changer de pasteur très régulièrement garantit que l’église ne se développera pas.

La plupart des grandes églises bien portantes sont dirigées par un pasteur qui y est depuis longtemps.

Pouvez-vous imaginer comment seraient les gamins dans une famille où on changerait de papa tous les deux ou trois ans ? Ils rencontreraient très certainement de sérieux problèmes émotionnels. De la même façon, la longévité du leadership est un facteur crucial pour la santé et le développement d’une église. Les longs pastorats font que des relations profondes, véritables et bienveillantes sont possibles. Sans ce type de relations, un pasteur n’accomplira pas grande chose de durable.

Les églises dans lesquelles on change de pasteur tous les certains laps d’années n’expérimenteront jamais une croissance homogène. Je crois que c’est une des raisons du déclin de certaines dénominations. En limitant intentionnellement le temps que passent les pasteurs dans une congrégation locale, on crée des ministères de "canards boiteux". Peu de gens souhaitent suivre un leader qui ne sera plus là dans un an. Le pasteur peut vouloir lancer toutes sortes de projets, mais les membres seront réticents car ils seront ceux-là mêmes qui devront en vivre les conséquences, bien longtemps après que ce pasteur soit parti dans une autre église.

Connaissant l’importance de la longévité dans le développement sain d’une église, je priai : "Père, je veux aller n’importe où dans le monde où tu veux m’envoyer. Mais je te demande le privilège d’investir ma vie entière dans un seul endroit. Je me moque de savoir où tu veux me placer, mais j’aimerais y rester le reste de ma vie."

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