Ca Ira Mieux Demain

Ca Ira Mieux Demain

 

J'ai un sens d'orientation extrêmement limité. Et j'ai aussi du mal avec le GPS : je ne me suis jamais adapté au système métrique… 'Sortie imminente à 200 mètres' ne me parle absolument pas !

 

Pour résoudre ce problème, j'effectue toujours un tour de reconnaissance avant mes rendez-vous. Et si c'est trop loin, mon mari prend le volant et je prends des notes. Il a un don dans ce domaine… il lui suffit de regarder où le soleil est positionné et hop, il sait dans quelle direction aller. J'ai une belle collection de cartes qu'il m'a dessinées quand il n'était pas disponible pour me conduire. Ah, c'est bien vrai que Dieu a créé l'homme et la femme pour se compléter.

 

Tout ceci pour parler d'une journée récente : une amie de longue date vint en visite à Paris et voulut manger le repas du midi avec moi. Rien que l'idée de prendre la direction de la station St-Michel par le train régional RER me paniqua. En plus, une température extérieure de 33°C était prévue. 'J'aurai l'air d'être sortie d'un sauna' me suis-je dite.

 

Pour ne pas me tromper, j'avais soigneusement écrit sur un papier toutes les consignes nécessaires. J'avais aussi décidé de ne pas prendre un livre avec moi car, de toute façon, je n'aurais pas pu me concentrer ! Je choisis de partir une bonne heure avant le temps voulu, ce qui me laisserait du temps au cas où je me perdrais. En route vers le RER, je me rendis compte que j'avais oublié mon téléphone portable, donc je revins à la maison pour le récupérer ; j'en avais besoin pour appeler mon amie à mon arrivée. Ça commençait bien...

 

Montant enfin dans le RER, je mis mes lunettes de soleil pour me donner l'air d'une habituée. Hélas, nous fûmes arrêtés à mi-chemin à cause d'un colis suspect. Bien évidemment, ce n'est pas drôle du tout mais quelque part j'espérais que ça me fournirait une bonne excuse pour revenir à la maison. Mais non, tout rentra assez rapidement dans l'ordre.

 

Arrivant à la station St-Michel je pris une grande, très grande respiration, et je cherchai avec diligence ma sortie. Ma tâche était compliquée à cause de la construction autour ; pas d'escalateur, ni d'ascenseur. Enfin, je trouvai la sortie 'St-Michel' et je grimpai 30 marches… pour me retrouver sur un quai de métro ; surprise, je redescendis aussi vite, repris une autre sortie, montai 30 marches encore, pour atterrir à nouveau sur un quai ; troublée, je sentis que les larmes n'étaient pas loin, mais heureusement, je découvris qu'il y avait bien une sortie sur le quai, juste à coté.

 

'Ouf... la sortie que je veux doit être sur l'autre quai, plus loin' ai-je pensé. Rebelote... je pris donc cette sortie et descendis à nouveau de nombreuses marches. J'étais encouragée par mes déductions et au passage de la sortie St-Michel, je jetai mon billet dans une poubelle, remontai l'escalier – toute requinquée – et trouvai enfin la sortie plus loin. Ma joie fut de courte durée : pour sortir, j'avais besoin de mon billet pour l'insérer dans la machine.

Vite, je revins sur mes pas et me mis à chercher frénétiquement mon billet dans la poubelle. Savez-vous comme c'est embarrassant d'avoir tout le monde qui vous regarde fouiller dans une poubelle ? Sans parler de mes genoux en compote (en somme, 7 fois 30 marches =???). Ne trouvant pas mon billet, je décidai de faire appel à la compassion d'un agent ; figurez-vous que les guichets étaient fermés. Commençant à paniquer, je décidai en mon for intérieur de grimper par dessus les barrières (comme font tant de resquilleurs, n'est-ce pas ?!), en espérant que personne que je connaissais ne me voit faire un pareil exercice... J'avoue que je ne me sentais pas du tout à l'aise de le faire mais je ne voyais pas d'autre solution. Juste avant de procéder à cette gymnastique, je vis un monsieur qui passait et qui avait l'air gentil ; alors je mis mon plus beau sourire sur mon visage, lui signalai ma détresse ; il eut pitié de moi et m'indiqua une sortie sans billet. Ouf… !

 

Alors que j'écris le souvenir de cette journée, je ne peux m'empêcher de sourire. C'est juste une

petite histoire, mais j'aime bien terminer mes écrits et mes partages avec un aspect spirituel, parce qu'il y en a souvent dans les petites histoires.

Cependant aujourd'hui, non, je reste bredouille… rien de 'spirituel' ne jaillit de mes pensées.

Juste la 'Morale de l'histoire' : Ne jetez jamais votre billet de RER avant d'être vraiment sorti à l'air libre, et ne vous arrêtez jamais à la station St-Michel.

 

God Bless You,

Love,

PS: J'ai passé un bon moment avec mon amie, mais mes genoux en ont vraiment pris un coup.

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