Je crois en Dieu depuis que je suis toute petite, même si je l'ai délaissé pendant un temps...

Je suis Henriette, je vis en Nouvelle-Calédonie, une île du pacifique sud. Petite, j'aimais la nature, je me délectais des fruits de saison abondants, je n'aimais pas manger à table. Je passais la plupart de mes journées dans la brousse, à grimper dans les arbres, à explorer et escalader les falaises, à admirer les animaux marins à la marée basse. Le soir, je dormais sur la natte dans l'herbe à regarder le ciel étoilé avant de rentrer dormir dans la case. A la saison des clémentines, je m'installais à la cime des arbres et je chantais à me casser la voix les louanges de Dieu. Je faisais l'école du dimanche, étant baptisée protestante de par mon papa, ma maman étant catholique. J'apprenais par cœur les versets, j'aimais chanter les louanges et les mimer. Je me plaisais à mettre en pratique ce que je lisais dans la bible et les serments que les vieux faisaient lors de coutumes. Je me plaisais à la discipline, à faire plaisir à ma mère en faisant le ménage, la lessive à la main et à rendre service aux personnes âgées.

Au collège, je priais tous les matins dans le temple juste à côté de la maison avant de prendre le bus. Pendant les récrés, je me promenais avec mon petit nouveau testament bleu. Je m'étais fixé de lire un chapitre par jour. Je n'avais pas d'amis (es) particuliers (ères), ni de loisirs précis. J'avais de très bons résultats scolaires sans plus de travail personnel fourni. Notre cuisinier était soupçonné d'être un emboucaneur (croyance aux esprits méchants chez les mélanésiens). Je priais Dieu que tout ce qu'il y avait dans mon plateau ne soit que la nourriture et ce qu'il pouvait y avoir en plus, qu'il s'en charge.

Au lycée, j'ai laissé de côté un peu Dieu, pour autant il était toujours avec moi car je suis arrivée au Baccalauréat en trois ans et je l'ai eu sans difficulté. En sortant de l'école, je me suis mise en ménage à l'âge de 19 ans avec celui qui est aujourd'hui mon époux. J'ai alors expérimenté avec douleur la perte de mon innocence quand j'ai vu la méchanceté gratuite de ma belle-mère et mes belle-sœurs. Je ne concevais pas que l'on puisse être méchant sans raison. Cependant Dieu avait déjà posé ses fondements dans mon cœur. Je persévérais dans la souffrance et l'affliction. Je cherchais un emploi et j'avais renoncé à partir en métropole, après avoir réussi un concours qui m'assurait un emploi de fonctionnaire d'état. Je venais d'avoir ma première fille. Au bout de cinq ans, j'ai commis un adultère que je n'ai pu cacher et donc je l'ai avoué à mon futur mari. Il m'en a fait baver bien sûr. Je me réfugiais dans la prière et je pleurais Dieu. Deux ans plus tard, on se mariait et un an après, nous avons eu notre 2ème fille. Je désespérais de ne pas trouver un emploi fixe.

Un jour, par personne interposée, j'apprends que ma belle-mère me maudit, que je ne serai jamais heureuse dans mon couple et mon foyer, que je n'aurai jamais un emploi fixe parce que je suis méchante avec elle et ses filles. Mon mari est fils unique. C'est fou, je n'ai jamais ressenti de la haine envers elles. Je leur disais bonjour, leur souriais et leur amenais mes enfants car il n'y avait pas encore d'enfants dans la famille à part mes filles. En arrivant à l'appartement, je pris ma bible et à genoux, je dis à Dieu : "D'accord, j'accepte que ce soit ainsi si c'est vrai que je suis méchante. Mais si je marche dans tes voies, fais quelque chose pour me convaincre car je désespère". Ce jour-là, je fis le vœu à Dieu de ne plus aller le dimanche à la messe (j'étais catholique de par mon mari sans avoir été confirmée), ni de consulter les guérisseurs et je continuerai à persévérer en Lui. J'ai fait le ménage avec ma grande fille en jetant à la poubelle les images de Marie et de Jésus, les chapelets, les médaillons et les statues, en parlant à ma fille de Gédéon qui avait fait des objets de culte avec les anneaux pris à ses ennemis Amalécites. Je ne voulais pas m'agenouiller devant les statues, ni faire les pèlerinages, ni même les signes de la main.

Cette conversation avec Dieu s'est passée au mois de février. En mars, une personne de l'agence pour l'emploi m'appelle pour un travail en CDI chez eux. Je candidate parmi 100 personnes. Je passe les étapes de recrutement et au mois de mai, on me dit que je commence en juillet. Je reconnais alors que Dieu est là et qu'il a toujours été là. Dieu vit en moi, je suis son temple, je suis un avec Dieu, puisque c'est son esprit qui m'anime. Depuis, je loue Dieu à mon réveil. Au milieu de la nuit je me réveille pour lui parler et lui rendre gloire. J'ai renoncé à la chair pour mon plus grand trésor, Dieu et Jésus mon sauveur et seigneur. Je suis Jésus, mon chemin, ma vérité, ma vie, ma liberté. En voiture, je chante son nom, je bénis les gens que je croise, je prie pour chaque personne que je croise. Dieu m'a montré que je n'ai pas de religion, je l'ai lui. Mon mari accepte que je ne vienne pas avec lui et les enfants à l'église catholique et aux fêtes religieuses. Dieu est libre, et nous aussi nous sommes libres avec lui.

Aujourd'hui, je le confesse autour de moi, et sa gloire est telle que ma langue ne s'arrête plus de le confesser. Mon cœur ne peut plus contenir sa puissante grâce. Je vis par Dieu, pour Dieu. Quand je le confesse, c'est comme une bouffée d'énergie qui irrigue mon être tout entier. C'est la joie, la paix, le bonheur, la plénitude. Dieu est amour, sa parole est vivante, vivifiante et vraie. Notre père céleste nous aime et nous vivons car il vit en nous. La chair est poussière, alors chérissons l'esprit en nous. Que Dieu nous bénisse tous et toutes. Amen.

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