Suite à des violences familiales, je pensais au suicide

Suite à des violences familiales, je pensais au suicide

Toute petite, j'ai toujours entendu parler de Dieu vaguement. Ma famille n'était pas chrétienne, mais comme beaucoup d'entre nous, on crie à Dieu quand les circonstances vont mal et c'était ce que faisait ma grand-mère souvent, bien qu'elle n'était pas chrétienne. Pourtant, sans m'en apercevoir, cette attitude avait eu des répercussions sur ma vie. A l'âge de 12 ans, une situation vint bouleverser ma vie. Je me sentais seule, abandonnée, rejetée par mes parents. Avant ce malheureux évènement, mes parents m'avaient confié à un couple tout en continuant à pourvoir à mes besoins. Cette décision a été prise dans le but de me permettre de suivre une scolarité normale. Très vite dans cette maison, cet homme va abuser de son droit. Il va même commettre des actes répréhensibles sur ma personne (attouchements...). Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait, mais tout au fond de moi j'étais attristée. Souvent je pleurais sans savoir pourquoi. J'étais incapable de vraiment mettre les mots sur ce qui m'arrivait.

En vacances dans la maison familiale, baignant dans une bonne ambiance, quelque chose d'inhabituel arriva. Alors cela a débouché sur une question que me posa ma mère. Sans détour, je lui expliquai mon calvaire avec mes mots, inappropriés bien sûr. Elle devint hagarde. A mon tour, je comprenais enfin ce qui se passait réellement. Cependant, je ne m'en rendais pas compte, mais mon véritable calvaire venait de commencer. Mon père a trouvé une coupable idéale, moi. Toute la faute est tombée sur moi. Les mauvais traitements ont commencé, j'étais souvent battue pour rien. Il m'insultait, me calomniait souvent. A partir de 14 ans je commençais à penser au suicide. Plus les années passaient, plus j'y pensais. C'est alors un plan machiavélique me vint à l'esprit : c'était de rester sage en ayant une bonne conduite, jusqu'à regagner l'amour de mes parents, et à son accomplissement, me suicider. C'était ma façon à moi de me venger. Car entretemps, un esprit de vengeance avait pris naissance en moi.

A 17 ans un évènement est venu bousculer ce plan, et ne voulant pas passer à l'acte sans faire payer à celui qui a été la source de mes ennuis, j'ai décidé d'aller porter plainte. C'est alors que je fis une rencontre. Cet homme très attentif m'avait séduite. C'est la première fois que quelqu'un m'écoutait, me rassurait. Toutefois, n'étant pas prête pour une relation malgré l'intensité de mes sentiments pour lui, des années passèrent avant que je prenne la décision de nous fréquenter. Très vite, dans mon cœur je sentais une disharmonie. Je ne savais pas vraiment prier. Je le faisais maladroitement en vouvoyant Dieu. Dans sa grâce, il m'a montré la vie de cette personne. Ce qui a suffit à créer un scepticisme chez moi quant à sa sincérité. La vérité a fini par surgir : il était marié et père de famille. Mon monde s'écroula. Égarée, tout ce qui était jusqu'ici refoulé remonta à la surface. Je cheminais vers un chemin de non retour, le suicide. Je me retrouvais dans une situation aux antipodes de mes valeurs et principes. J'avais honte de moi. Mon cœur était brisé en milles morceaux, j'avais une plaie ouverte à la place de ce dernier. Même quand je respirais j'avais mal, tellement je souffrais. J'essayais tant bien que mal de cacher à mes amis proches mon état, lequel se dégradait de jour en jour.

Un jour, une camarade de classe parlait à une autre des activités de son église et surtout de la manifestation de l'Esprit de Dieu dans son assemblée. Âgée de 22 ans, je savais c'est de cela dont j'avais besoin à ce moment là. Donc j'ai pris part à la conversation en proposant à cette camarade de m'inviter. Elle se précipita de répondre : "Oui, je t'invite à la réunion de cellule (réunion de maison) de ce vendredi". J'ai repoussé l'invitation à plus tard, car je partais en vacances. A mon retour, elle n'oublia pas de me rappeler son invitation et je lui confirmai ma présence. J'ai tenu ma promesse. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une autre façon de vivre et d'apprécier la vie, alors que pour moi la vie était injuste : pourquoi moi ? qu'est-ce que je fais dans un monde aussi méchant, mauvais ?...

Ma rencontre avec Dieu, c'est une nouvelle naissance. Ma vie a pris une autre tournure. Je lui confie tout. Avant lui, ma supposée vie n'existait pas. Dieu a rétabli ma vie et ma réputation. Désormais, il m'utilise comme une référence dans ma famille. Quand je parle on m'écoute. D'ailleurs, ma mère l'a accepté dans sa vie. Mon vécu a développé une sensibilité particulière chez moi. Je lui rends grâce tous les jours parce qu'il a été mon docteur, mon réparateur (il m'a ramassée à la petite cuillère). Je vis des miracles étonnants avec lui tous les jours. Il est si présent, si palpable dans ma vie de tous les jours. Il m'étonne continuellement, mon sauveur. Je sais que ce n'est que le début de sa gloire dans ma vie. Que son nom soit glorifié pour ses bienfaits, déjà innombrables, envers moi ! A lui soit la gloire !

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