Baptise-moi de feu – Partie 4

 Encore plus profondément


Avant d’avoir expérimenté personnellement le baptême (du Saint-Esprit), j’avais écrit au sujet de mes expériences précédentes : « Mon propre cœur fut sondé jusqu’à ce que je crie devant cette grande lumière ‘Seigneur délivre-moi de mon attitude religieuse d’être si centré sur moi-même’ »

J’ai rarement éprouvé autant d’humilité, de confusion et de honte, qu’en constatant comment le meilleur de moi-même pouvait être aux yeux de Dieu. Mon charme religieux était en effet changé en pourriture. Je sentais que je ne pouvais plus en supporter la vue ou même y penser. Je me sentais comme si j’avais voulu jusqu’à oublier mon identité.

C’est avec une extrême satisfaction que j’ai détruit le souvenir de mes anciens accomplissements pour Dieu, sur lesquels mes yeux se complaisaient à reposer. Ces choses qui auparavant étaient une fierté pour moi, je les voyais maintenant comme un outil du diable pour alimenter mon désir d’être exalté.

Des lettres d’appréciation pour les services rendus dans des œuvres chrétiennes, des œuvres littéraires qui me semblaient excellentes, des sermons qui m’avaient semblé des chef-d’œuvres à cause de leur forme et leur contenu ; tout cela me donnait la nausée à cause des éléments d’orgueil que je pouvais y détecter.

J’ai découvert que j’en étais arrivé à m’appuyer sur ces choses pour m’attendre à recevoir la faveur et les récompenses de Dieu. Ce que j’avais, au moins partiellement perdu de vue était le sang de Jésus. Je dépendais aussi de ces choses pour me recommander moi-même devant Dieu. Ce danger était tellement grand, que je décidai de détruire tous ces précieux documents, comme j’aurais détruit une vipère ; c’était de fausses évidences, une tentation de me détourner de l’efficacité de Ses mérites seulement. Mon cœur avait été profondément touché.

Mes œuvres passées devinrent totalement inexistantes pour moi et ce fut aussi un grand soulagement. Je repartis à zéro avec Dieu, comme si je n’avais jamais rien accompli auparavant. Je me tenais devant lui les mains vides. Le feu de l’épreuve avait consumé mes accomplissements religieux. Dieu ne voulait pas que je me repose sur ce que j’avais fait. Et à l’avenir, de devrai oublier tout ce que je ferai pour Dieu, au fur et à mesure que j’agirai, ainsi il n’y aurait plus de piège pour moi dans ce domaine, je marcherai comme si je n’avais rien fait pour Dieu. C’était pour moi une sécurité.

La moindre satisfaction de soi en ce qui concerne le service religieux est sans aucun doute le plus grand obstacle à la bénédiction et à la faveur divine. Nous devons fuir cela comme nous fuirions devant un serpent.

Nous continuâmes à avoir des réunions merveilleuses à la Huitième et Maple Street. Le Seigneur me montra qu’il désirait que son œuvre aille encore plus en profondeur, plus que tout ce que nous avions déjà expérimenté. Il n’était pas pleinement satisfait avec la profondeur actuelle de l’œuvre à Azusa. Il y avait encore beaucoup trop d’égoïsme et de religiosité en nous. Nous savions que cela produirait d’autres attaques fortes de l’ennemi.

L’œuvre ici serait comme une « station d’épuration » où les œuvres de la chair, les fausses manifestations et la religiosité en général seraient confrontées. Nous recherchions une expérience véritable, permanente et bien établie sur un caractère à l’image de Dieu, sans rechute.

Franck Bartleman – Azuza street, 1906

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