Je me dis

Je me dis

Je me sens merveilleusement bien depuis 8 jours.
J'ai une impression de résurrection ! Revivre..
C’est bizarre non ?
Sentir que ce que je vis aujourd’hui, je ne l’ai jamais vécu, sauf avant la maladie.

Je découvre que je suis redevenu capable de faire. De prendre mon téléphone, d’appeler quelqu’un, de garder le sourire, d’avoir envie, de chercher à échanger, à entendre une autre voix, une voix qui me parle, de sa vie, de son enfant, de son conjoint, de son travail, de ses soucis.

J’ai envie d’écouter l’autre.
J’ai envie de t’entendre toi, me parler de toi.

Laisse-toi parler, tu me fais du bien.
Laisse-toi m’écouler, j’en ai besoin.

Laisse-toi me dire comme tu es vivant, comme tu te lèves au matin, préparant le déjeuner de ceux que tu aimes, regardant le ciel, le sourire aux lèvres, la vie qui s’annonce en cette journée qui t’es donnée.

Tu me dis que la crise est là, que tu souffres et que tu ne sais pas comment tu vas faire pour ce jour qui commence.
Tu me dis que tu sais bien que tout le monde est touché et que tout le monde souffre, mais pour toi c’est insupportable, ton fils ne comprend pas. Il est la chair de ta chair et sa douleur de son avenir intouchable lui est d’une souffrance à fleur de peau. Il pleure dans son âme et tu n’as pas de réponse à lui donner. Comment faire quand toi-même tu ne sais répondre pour toi.

Tu me dis ta souffrance, je te donne mes yeux, mon regard en attente, ma main qui se tend, osant timidement, comprendre.

Je me surprends à me dire que ton quotidien est bien plus difficile que ma maladie qui ne tourne qu’autour de moi-même. Je suis exclusif quand tu es multiple. Je suis miroir quand tu es offert, je suis tourné vers moi quand tu es au monde.

Allons-nous nous rejoindre un jour ?
En avons-nous l’envie ? Ou simplement les forces ?
Laisserons-nous la souffrance nous envahir et nous saisir ?
Devenir tyran de nos vies ? Maître de notre relation ?
De notre fracture ?

Saurons-nous, parviendrons-nous
A crier au plus haut
Nos pleurs et nos douleurs ?
Nous ne voulons plus souffrir autant.
Il y a bien quelqu’un pour nous entendre
Un voisin, un ami, un passant,
Un Dieu peut-être..
Sûrement…
Poser nos fardeaux aux pieds de la croix
Dire seulement qu’ils ne nous appartiennent pas
Que Dieu déjà a payé de son sang.

Ami, la vie nous est offerte
Je voudrais te dire mon espérance
Viens avec moi
Nous ne serons plus jamais seuls

En partenariat avec www.famillejetaime.com

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