Jocondes Spirituelles

Jocondes Spirituelles

La première fois que j’ai visité le musée du Louvre, j’ai eu une grande déception : j’ai vu la Joconde. Depuis mes première années d’écolière, je connaissais de réputation ce tableau. Dans les tablettes de chocolat Poulain, je collectionnais les images, et elle revenait souvent. J’ai attendu 30 ans avant de la voir en vrai, et j’ai été déçue : en fait, c’est un tout petit tableau, caché derrière des vitres blindées, devant lesquelles le monde entier défile en se tordant le cou pour en apercevoir un centimètre carré. Une jeune femme du groupe que je vais bientôt emmener à Paris a posé avec candeur cette question-clé : « Mais qu’est ce qu’elle faisait donc dans la vie cette dame-là pour être si célèbre ? ». Passé mon moment de stupeur devant ce bon sens paysan, je lui ai répondu : « ce n’est pas la femme qui est célèbre, c’est le tableau et aussi le peintre qui en est l’auteur. » Qu’est-ce qu’elle avait de spécial cette femme ? Rien, elle n’était même pas jolie. Son nom est connu dans le monde entier à cause du Maître qu’il l’a représentée avec autant de talent et de génie.la Joconde-Musée du Louvres- image insecula

Il ne faut pas regarder au sujet, mais au maître, à la perfection de l’œuvre, et non la perfection du sujet. Quand Paul disait à Timothée qu’il devait être un modèle, ce n’était pas pour que les gens qui le côtoyaient et bénéficiaient de son ministère disent de lui : « Ah quel homme de Dieu ! ». Il lui recommandait d’être un modèle afin de réaliser sans entrave l’œuvre du maître qui l’avait façonné et envoyé. Si nous cherchons à être des chrétiennes « modèles » pour épater la galerie et qu’on dise de nous dans les chaumières « Ah ! quelle femme de Dieu », nous faisons grandement fausse route. Nous devons nous appliquer à être des modèles pour que l’œuvre se fasse sans obstacle, pour amener les autres au pied de notre Dieu. Nous sommes comme Mona Lisa : même pas jolies. C’est le maître qui nous façonne et nous utilise pour son œuvre parfaite qui doit être admiré. Si nous attirons les regards sur nous pour notre gloriole personnelle, nous les détournons de Celui qui doit être vu. Non seulement c’est inutile, mais c’est aussi dangereux. Les âmes ne doivent pas s’attacher aux serviteurs, mais au Maître.

Alors si quelqu’un un jour nous regarde en disant « waouh ! quelle femme ! », attention terrain glissant (en y regardant de plus près, on risque d'être déçu). Il vaut mieux tout de suite répondre : « Ce n’est pas la femme, c’est le maître qui l’a peinte »...

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2 commentaires
  • grachah Il y a 8 années, 7 mois

    Quelle leçon d'humilité! Seigneur, que mes pensées, que mes paroles, que mes gestes, que mes actions, que tout ce qui est moi Te rendes gloire. Merci Jésus de continuer Ton Oeuvre en moi. Amen.
  • Lisiane Randi Il y a 11 années, 6 mois

    WAOUHHHH ! Quelle sagesse dans ce message. Oui Seigneur, il ne faut pas regarder au sujet mais au maître. Et permets que dans ma vie et mon cheminement ici-bas, dans mon témoignage, c'est Toi qu'on voit en premier et c'est à Toi qu'on rend grâce avec justice. Que tout ce que je fais soit pour ta gloire. Merci Père. AMEN!