Laisse faire le vigneron!

Je suis originaire d’une ville de France bien connue, qui porte le même nom que le digestif qui y est fabriqué : Cognac. Ce nom ne vous est sûrement pas inconnu ! L’exercice du ministère nous a conduits, mon mari et moi, dans une autre région tout aussi réputée par la production de vins très renommés et très prisés : la Bourgogne.

Ces vins sont d’une grande valeur et certains crus se vendent à des prix très élevés. Ces produits ne sont pas arrivés à certains stades de qualité seuls. Il a fallu que des vignerons experts en la matière veillent sur la vigne. Régulièrement, ils passent dans les rangs et examinent minutieusement, délicatement les ceps, les feuilles, les grappes, afin de repérer d’éventuelles anomalies, contrôler si des parasites ou des maladies n’ont pas contaminé les plans, ce qui pourrait compromettre la récolte, voire la perdre. Pour que le résultat soit le plus satisfaisant possible et que le produit soit sélectionné, il y a bien sûr des éléments que l’homme ne peut pas contrôler comme le soleil ou la pluie. Par contre, l’homme peut contrôler certains éléments, entraînant tout un processus à suivre.

A certaines périodes de l’année, la vigne est taillée afin d’enlever les sarments trop longs qui prennent toute la sève et qui empêchent que les nouveaux soient suffisamment alimentés et puissent pousser avec force. Tout ceci dans un seul but, que les grappes puissent se développer correctement, qu’elles deviennent grosses et gorgées de jus sucré pour le moment de la vendange. On attache aussi les sarments le long d’un fil afin qu’ils ne poussent pas dans tous les sens mais qu’ils suivent une trajectoire harmonieuse.

Il en est de même avec nos vies. Nous sommes les sarments attachés au cep, qui est Christ. Le Seigneur est ce vigneron expert qui veille sur notre vigne. Il nous examine minutieusement, afin de vérifier si nous ne sommes pas atteintes par une maladie. S’il en découvre une, il va immédiatement la traiter. Parfois c’est douloureux, mais nécessaire, afin qu’il n’y ait pas de gangrène, ce qui nous serait fatal. Même si nous ne comprenons pas toujours qu’il est parfois nécessaire  de souffrir, sachons que le Seigneur agit ainsi pour notre bien ; pour nous transformer, nous modeler, changer notre caractère, nous discipliner et nous faire atteindre notre but. C’est vrai ça peut faire mal ! Nous n’aimons pas être reprises, contrariées, ou nous entendre dire que nous avons mal agi, ou que nous nous sommes trompées.

Mais qu’arriverait-il si Dieu ne le faisait pas ? Nous pousserions comme bon nous semble, dans de mauvaises directions, avec de mauvaises habitudes. Tels des parasites, notre caractère impulsif, colérique, nos craintes, nos sentiments d’infériorité, notre orgueil, rendraient notre vie malade et inapte à servir Dieu.

Si le Seigneur nous « taille », ce n’est pas par plaisir, mais par nécessité, car son plus grand désir, est de se réjouir du fruit qu’il va pouvoir récolter pour sa gloire. Comme il est dit dans Sa Parole, Il espère beaucoup de fruits, Il a de l’ambition pour nous.

Ma sœur, es-tu dans cette phase douloureuse où Dieu est en train de « tailler » ? T’a t-Il demandé de couper avec certaines fréquentations, certains lieux de rencontres qui peuvent être dans le secret (comme derrière ton écran d’ordinateur, pour visiter des sites plutôt douteux), certaines habitudes du genre « tout le monde le fait ». Cela nuit à ta croissance spirituelle. Es-tu en pleine rébellion contre ton pasteur, car il n’a pas encore adhéré à ton projet, ou pense-t-il peut-être que ce n’est pas encore le temps car tu manques de maturité, ou que tu n’es pas la bonne personne ?

Accepte-le et prie pour que Dieu te prépare convenablement. Il y a aussi un temps pour tout. Si tu restes avec de la colère, tu te disqualifies toi-même.

Cesse de t’agiter et de lever le poing contre Dieu, car cela ne l’impressionne pas, et  ne le fera pas fléchir. Laisse-le te perfectionner, et ôter ce qui est malade afin de ne pas passer à côté d’une récolte abondante. Dans quelques temps, tu le béniras et tu constateras que c’était indispensable. Tu le loueras de t’avoir préservée du danger. Il aura tout fait pour un seul but : SA GLOIRE.

Henriette Robin