Comment annoncer l’évangile aux enfants N°6

Le temps de les prendre au sérieux

Alors que nous cherchons une stratégie pour les enfants de l’extérieur, nous devrions simultanément en avoir aussi une pour ceux de nos églises. Au travers de son rôle pastoral auprès des jeunes, Dale Kauffman faisait partie du fer de lance d’un réveil sur la côte ouest des Etats-Unis. Au cœur de l’action, le Seigneur lui a demandé de donner sa démission. Il a obéi ! Dieu passait avant son ministère, aussi gratifiant soit-il... Ses collaborateurs étaient déçus. Certains se sentaient trahis.
Leur incompréhension s’est accentuée encore lorsqu’ils ont appris que Dale allait désormais superviser l’école du dimanche... Avait-il été rétrogradé à cause d’une faute cachée ou avait-il craqué sous le poids des responsabilités ? Sans s’inquiéter des commérages, Dale, confiant, s’attendait à recevoir des directives du Seigneur.

Il a commencé par enseigner aux enfants l’écoute de la voix de Dieu, ce qui n’a pas tardé à bouleverser leur vie de prière. Il les a aussi conduits dans une nouvelle dimension de l’adoration, puis de l’intercession pour ceux qui sont perdus. Les enfants eurent rapidement le désir d’évangéliser, car il est difficile de prier pour des conversions sans s’impliquer.
C’est ainsi que le ministère international des King s’ Kids ou Fabricants de Joie (FJ) a vu le jour. Aujourd’hui, ce mouvement entraîne chaque année plus de cent dix mille enfants et adolescents dans de multiples actions hautes en couleur qui démontrent l’amour gratuit de Dieu. Tous les enfants s’impliquent personnellement et deviennent ainsi ouvriers avec Christ.

Au Togo, toute l’équipe FJ priait pour obtenir un véhicule pour leur tournée de cinq semaines. En se rendant à la piscine, une petite de sept ans remarqua un magnifique bus de cinquante-deux places, parqué devant l’hôtel. Persuadée que ce véhicule serait parfait pour transporter les cinquante équipiers jusqu’au Mali, elle décida de le réclamer au Seigneur. Ses parents la laissèrent prier, alors qu’une telle location dépassait largement le maigre budget de l’équipe et qu’aucun des chauffeurs ne possédait le permis de transport en commun. Ils se renseignèrent, le bus appartenait à l’université. Ils honorèrent la foi de leur fille en déposant une demande auprès du ministère concerné... Les jours passaient, aucun moyen de transport n’avait pu être trouvé : fallait-il annuler la tournée ? Sans se décourager, la petite insistait auprès du Seigneur, matin et soir. Elle y croyait, ce bus était leur bus. La veille du départ, la réponse tomba. Le bus leur était gracieusement prêté pour cinq semaines avec son chauffeur ! A leur départ, la route fut ouverte par les motards de la police devant des enfants ébahis !

De telles expériences font d’eux des témoins convaincus, et parfois... contestés. En France, alors qu’une équipe se produisait lors du Printemps de Bourges (festival de musique rock), des punks ivres se sont mis à siffler et à brailler au beau milieu de la chorégraphie présentée par les sept-huit ans. Les petits ont continué à danser mais de grosses larmes coulaient sur leurs joues. La responsable a coupé la sono et a regroupé sa petite troupe.
- Vous avez eu peur ?
- Non, mais cela nous fait mal de voir comment ils rejettent Dieu.

La compassion des enfants est étonnante; ils ont le cœur de Dieu pour un monde perdu. Donnons-leur l’occasion de s’engager et de prendre leur place comme de vrais disciples. C’est le moment idéal ! A l’instar de leurs collègues francophones, les trois quarts des missionnaires anglophones se sont convertis au cours de leur enfance.

Mise en page de Marianne Dubois

Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site :
www.carlobrugnoli.net