Mon enfant n'arrive pas à aller se coucher...

Mon enfant n'arrive pas à aller se coucher...
"Mon enfant n'arrive pas à aller se coucher, et je ne peux pas m'empêcher de le laisser dormir dans notre lit. Comment faire ?"


Même si nos raisons peuvent être émotionnellement légitimes, il faut rapidement remettre les choses en place pour que la situation ne s’installe pas. Rien ne se prend plus vite qu’une mauvaise habitude ! Et aucun de nous ne souhaite avoir son enfant dans son lit encore à 2 ans. Si tel n’est pas le cas, il faut que nous nous demandions pourquoi nous l’acceptons et quelles sont nos motivations à ne rien changer à la situation, et quel est l’état de santé de notre couple.

Rapidement, quand bébé arrive à la maison, il faut marquer les territoires. Il en va de la survie du couple qui a besoin de retrouver son intimité. Il en va aussi de l’équilibre de l’enfant, qui a besoin de savoir qu’il est aimé, mais qu’il est à une place d’enfant et pas d’adulte dans la famille. S’il respecte votre intimité, on respectera aussi la sienne.

Les problèmes arrivent quand la situation s’est installée, et que l’enfant, à 2, 3 ou même encore 4 ans, joue au petit squatteur.
Alors soyons fermes. Le lit parental, ce n’est pas son territoire. Il faut le lui dire clairement.
Donc il faut le faire retourner dans le sien !
Petit ou grand, l’enfant doit apprendre, pour bien se développer, qu’il y a des limites à respecter. L’intimité de ses parents en est une.

Très vite, mettez en place des rituels de coucher.

Évidemment cela va vous prendre du temps et de l’énergie, mais l’investissement en vaut la peine.
  • Observez votre enfant : à quelle heure pique-t-il du nez ? Commencez 15, 20 mn avant l’heure où il s’endormira le plus facilement.
  • Expliquez-lui pourquoi il va au lit (pour dormir ! pas pour jouer au trampoline !)
  • Etablissez un rituel : pyjama, dernier biberon pour les plus petits ou brossage de dents pour les plus grands. Trouvez une série d’actions, toujours les mêmes et dans le même ordre. Ne vous laissez pas piéger en oubliant le passage aux toilettes !
  • Rassurez-le : les petits enfants assimilent le sommeil à la mort. Les parents vont disparaitre, c’est très angoissant. Dites-lui que demain vous serez là quand il se réveillera. Mais ne lui mentez pas, si vous travaillez de nuit et que vous n’assurerez pas le réveil dites-le lui aussi.
  • Racontez-lui une histoire ou chantez une chanson et priez avec lui pour arriver à un temps calme.
  • Donnez-lui un doudou avec votre parfum, cela le rassurera. Pour les plus grands, vous pouvez fabriquer avec lui une boîte à bisous dans laquelle vous mettez chaque soir une réserve de bisous imaginaires, ou sous forme de petits cœurs en papier. Ça marche bien avec les filles !
  • Laissez-lui éventuellement une veilleuse s’il a peur du noir et ne vous moquez pas de cette peur. Mais n’allez pas chasser les monstres sous son lit. Il faut qu’il sache que les monstres n’existent pas, sinon papa va y passer la nuit !
  • Installez peut-être un bambécoute et dites-lui que s’il ne va pas bien vous l’entendrez (mais attention au piège de l’enfant qui appelle pour jouer)
  • Et maintenant très important : un dernier bisou et fermement " Bonne nuit mon trésor, fais de beaux rêves ". Et on ferme la porte

Si vous n’y croyez pas, ne vous inquiétez pas, il n’y croira pas non plus !
Si vous n’y arrivez pas, demandez à votre conjoint de venir à la rescousse !

Si l’enfant pleure, laissez le pleurer (sauf bien sûr s’il est malade).
Si l’enfant appel, retournez-y une seule fois et redites-lui la consigne: " C’est l’heure pour les enfants de dormir. Je t’aime mais tu dors dans ton lit ".
Et s’il débarque dans votre chambre, ramenez-le calmement dans la sienne, toujours avec la même consigne.

Cela va peut-être vous prendre du temps, surtout si vous avez déjà laissé le petit squatteur prendre possession du lit. Mais restez calme, ferme, ne criez pas et ne menacez pas. Recommencez aussi longtemps qu’il le faudra et surtout restez unis.

C’est votre conviction que le lit conjugal est à vous, et non à votre enfant, qui vous permettra de gagner. Pour le bien de votre couple et celui de votre enfant.

Isabelle Millemann

En partenariat avec www.famillejetaime.com

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9 commentaires
  • pauline77 Il y a 7 années, 3 mois

    Merci pour cet excellent message, n'oubliez pas d'y inclure la prière qui rend le tout possible. Sans elle rien ne se fait vraiment. Merci.
  • mammylene Il y a 9 années, 5 mois

    bonsoir, je reprend le fil de la discussion, et je rejoins lesiya sur le fait que le co sleeping/co dodo est pratiqué dans beaucoup de cultures et de pays , y compris en France et n'est alors pas néfaste ni pour les enfants ni pour les parents qui gardent une intimité du moment qu'ils ont réfléchi et choisi ce mode de fonctionnement. J'entend bien sûr aussi que tous vivent leur vie de famille différemment et ont besoin d'exemples de solutions mises en place par d'autres parents, mais je trouve dommage d'édicter un tel point de vue comme ligne de conduite à suivre absolument "pour le bien du couple et de l'enfant", car je sais aussi beaucoup de parents chrétiens pourraient témoigner à mes côtés que vie conjugale et maternage sont compatibles, sans laxisme, et avec "autorité "parentale conservée.
  • denisyl Il y a 12 années

    Je bénis Dieu pour cet enseignement car ma fille de 4 ans constamment à nos peids. Je suis convaincue que je vais y arriver pour le bonheur de notre famille .
    • pauline77 Il y a 7 années, 3 mois

      Oh ! oui... je suis mère de 4 enfants et grand-ma de 10 petits, déjà grands enfants, et je vous appuie de toute ma foi, de mon expérience et de celle de mes enfants ! N'oubliez pas de prier en plus... C'est la bénédiction indispensable.
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