Les anges se penchent sur la terre

Les anges se penchent sur la terre

Pensons-nous parfois que la terre est une scène étonnante pour les esprits que sont les anges de Dieu ?
Non pas que nous avons à nous occuper de cette création différente et ainsi tomber dans l'erreur de quelques-uns qui mettent la créature au centre de leurs investigations. Ils pensent s'enquérir de choses élevées comme le culte des anges, mais, en fait, ils s'égarent dans l'orgueil de leurs pensées charnelles qui mettent de côté Christ, le seul qui est digne de toute notre attention et de notre adoration (Colossiens 2.18-19).
Les anges eux-mêmes d'ailleurs se gardent de prendre une place qui ne leur revient pas (Apocalypse 19.9-10, 22.8-9).

Les anges sont des esprits administrateurs au service de Dieu et pour sa gloire. Dieu les emploie pour nous servir en grâce, la plupart du temps sans que nous nous en apercevions. Ils sont les porteurs d'un service que Dieu leur confie et nous n'avons pas à nous préoccuper de leur nature céleste, mais bien plutôt de celui qu'ils servent, du donateur.
Comme Jésus pouvait le dire à Nicodème, nous ne comprenons pas les choses terrestres et nous voudrions entrer dans celles qui sont célestes ?

Voyons maintenant, en quelques traits des Saintes Ecritures, les anges au service du Fils de Dieu touchant ce mystère profond de la piété; Dieu manifesté en chair et vu des anges.

Lorsque le temps arrêté par Dieu fut arrivé, un ange apparut au sacrificateur Zacharie pour lui annoncer la naissance d'un fils qui irait devant le Seigneur pour lui préparer un chemin droit, comme annoncé bien des siècles auparavant en Esaïe 40. Et le fait qu'humainement cela paraissait impossible ne faisait que manifester que tout viendrait de Dieu et non de sa créature terrestre.

Suivant le plan divin, l'ange Gabriel vint par la suite annoncer à Marie, encore vierge, la naissance d'un fils par l'opération du Saint-Esprit, par la puissance du Très-haut. Ce fils serait le Christ, Jésus, Emmanuel. Marie exalta alors le Seigneur Dieu d'être bénie d'entre toutes les femmes d'Israël.
Elle ne loua pas l'ange annonciateur de cette nouvelle pleine de grâce et inouïe, mais bien son Dieu qui avait choisi sa servante parmi toutes.

Ainsi, quand l'accomplissement du temps fut venu, la vierge Marie mit au monde l'enfant Jésus, Dieu fait chair parmi les hommes dans la Personne du Fils. C'est là un mystère infini qui dépasse sans commune mesure les limites de nos faibles esprits.
Nous ne pouvons qu'adorer de ce que le Fils ait consenti volontairement à un tel abaissement.
Et encore faudrait-il que nous connaissions la grandeur du Fils pour être pleinement confondus par son anéantissement en ce qu'il n'a pas regardé à sa gloire pour venir ici-bas tel un homme à part le péché.

Qu'est-ce que l'homme que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme que tu le visites ?
Hébreux 2.6

Jésus, le centre de la gloire éternelle, accepta de descendre sur terre et de participer à notre humanité. Mais, dès sa naissance, il n'eut pas de place pour lui. Il dut naître dans une une étable! Cependant, le ciel ne pouvait rester muet quant à cette venue extraordinaire.
Les anges envoyés ne purent que rendre gloire à Dieu et annoncer la venue du Sauveur.
Quelques humbles bergers furent choisis pour être les témoins oculaires de la bonne nouvelle de Dieu en grâce à tous les hommes. Dans cette nuit, unique dans les annales du temps, la multitude de l'armée céleste loua et glorifia Dieu pour l'incompréhensible don de lui-même.

Les anges furent alors au service de celui qu'ils connaissaient pour être à la droite du Père et qui s'était abaissé pour sauver d'indignes humains auxquels Dieu désirait faire grâce. Nous les retrouvons donc servant le Seigneur Jésus dès le début de son ministère, quand, après avoir fait fuir le diable et ses tentations, il manifesta l'exemple parfait du serviteur de Dieu s'engageant dans l'œuvre qui lui avait été donnée d'accomplir (Matthieu 4.11).

A un Nathanaël qui lui déclara qu'il était le Fils de Dieu, Jésus lui répondit:

En vérité, en vérité, je vous dis, désormais vous verrez le ciel ouvert, et les anges de Dieu montant et descendant sur le fils de l'homme. Jean 1.52

Arrivé à la fin de son ministère, notre glorieux Sauveur s'arrêta dans le jardin de Gethsémané - nous ne pouvons que nous tenir à distance, ne comprenant pas l'angoisse insondable qui avait saisi son âme sainte, étrangers que nous sommes à la douleur qui fut sienne lorsqu'il frémissait à la pensée de prendre sur lui nos innombrables péchés -.

Pouvons-nous entrer dans un tel combat ? Absolument pas !
Nous n'avons qu'une infime perception de ce qu'est le péché dans toute son horreur.
Nous sommes si altérés par celui-ci que nous ne pouvons saisir ce qu'il en a été pour Christ d'être fait péché à notre place pour notre salut éternel.

Dans cette nuit terrible, un ange du Seigneur apparut pour le fortifier en tant qu'homme (Luc 22.43).
Il n'est pas étonnant que ce fait soit relaté dans l'évangile selon Luc; évangile où il nous est présenté particulièrement sous le caractère du Fils de l'homme.

Lorsque Jésus se releva pour la dernière fois dans ce jardin, ayant pleinement accepté la volonté de son Père, il déclara à ses disciples que son heure était venue, celle de la croix où seul il devrait endurer la colère de Dieu pour le salut des hommes (Marc 14.41, Matthieu 27.46, Hébreux 2.9-10).

Ce n'est pas en faveur des anges qu'un tel sacrifice a été offert.
Ce n'est pas à eux qu'une telle grâce est donnée, mais à l'humanité pécheresse et perdue.
Ainsi, l'homme, s'il accepte le don et le sacrifice de Christ, se voit accorder un pardon que les anges ne peuvent connaître.
Pour ceux d'entre ceux-ci qui ont suivi autrefois l'archange déchu, il n'est point de salut!
L'enfer est préparé pour eux (Matthieu 25.41), et les hommes qui les accompagneront y seront pour leur refus obstiné du pardon de Dieu en son Fils, et non parce qu'il n'y avait pas d'issue à leur chemin de perdition.

Si les anges ont pu assister au sacrifice sanglant de leur Seigneur, ils ont été tout autant les témoins de sa victoire éclatante, de sa résurrection. Les évangiles synoptiques nous parlent d'anges qui, devant le tombeau vide, déclarèrent que Jésus le Nazaréen était ressuscité, qu'il était VIVANT !

Ressuscité, Jésus se montra aux siens, en diverses occasions, avant de remonter dans la gloire. Comme il l'avait annoncé par anticipation devant le tribunal inique du sanhédrin qui le condamna, Jésus s'assit comme Fils de l'homme, mais aussi comme Fils de Dieu qu'il n'avait jamais cessé d'être, à la droite de la puissance de Dieu (Luc 22.69). A la droite du Père, il siège encore aujourd'hui et éternellement. Il est entouré des anges qui l'adorent (Hébreux 1). Demain, ceux-ci contempleront leur Seigneur aux noces de l'Agneau et leur adoration, ajoutée à la nôtre, remplira les célestes lieux (Apocalypse 5.11-14, 19.5-10).

En attendant cette gloire, à laquelle tous les rachetés du Seigneur seront intimement liés, restons fermement attaché à la promesse du retour de Jésus. Retour qui a été confirmé par les messagers que sont les anges, et ce dès l'ascension de Christ au début du livre des Actes.
Croissons donc dans l'immense grâce qui nous est accordée en Christ, car c'est à ses plus faibles créatures que Dieu a donné le droit d'être appelés ses enfants. Quant aux anges, ils sont en « service commandé » pour ceux qui vont hériter du salut éternel (Hébreux 1.14).
Ils sont les témoins de notre vie individuelle et collective en tant qu'enfants de Dieu, de disciples de Christ. Ils sont les témoins de nos louanges envers celui qui est tout tant pour eux que pour nous.

Adorons notre grand Dieu Sauveur !

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