La vitalité spirituelle d'un leader chrétien

La vitalité spirituelle d'un leader chrétien

En 2014, je sortais diplômé du programme de leadership Arrow, organisation qui se spécialise dans la formation de leaders chrétiens partout dans le monde. J’ai vraiment apprécié le fait que Arrow ne débute pas sa formation de leadership en enseignant de nouvelles compétences mais en ciblant plutôt le caractère du leader et ce, pour la simple raison que pour la plupart des leaders qui faillissent, ce sont des failles de caractère qui les ont terrassés. Voici donc trois clés qui mènent à la vitalité spirituelle des leaders.


1) Prendre conscience de soi
J’ai réellement apprécié les premiers six mois de ce programme ; ils m’ont permis de cheminer sur le sentier de la conscience de soi, laquelle est au centre de la vitalité spirituelle du leader. En tant que leaders chrétiens, nous devons développer une conscience de soi précise non seulement de nos compétences, dons et habiletés mais également celle de notre ombre/côté sombre de notre être. Ce qui importe le plus en tant que leaders chrétiens, est d’avoir la certitude de qui nous sommes en tant qu’enfant de Dieu et, la conscience de soi, a tout à voir dans le fait de trouver et être en sécurité dans notre identité en Christ.

Pour un bref moment, permettez-moi d’être personnel ; Quand j’ai reçu ma formation pour le ministère pastoral il y a 45 ans, on m’avait dit que je ne devais jamais permettre aux autres d’être au courant de mes luttes et défis personnels parce que comme pasteur, j’avais besoin « d’être un modèle ». Je me suis donc habitué à ne pas parler de mes luttes ni de mes faiblesses personnelles. Comme bien d’autres, le ministère est devenu mon « identité ». Pendant des années, je ne me voyais pas comme un enfant de Dieu ayant besoin de la grâce de Dieu sur une base quotidienne, mais plutôt comme « un pasteur qui était supposé être victorieux en toutes choses ». J’aimais Dieu, mais ma foi ne reposait pas uniquement sur ma relation avec Lui, en fait, elle était liée à mon appel professionnel et mon identité.

Donc, aujourd’hui, quand je mentore, encadre, des leaders, la première chose dont je parle c’est de cette conscience de soi comme premier pas pour trouver liberté et vitalité. Nous avons besoin d’être honnêtes avec nous-mêmes et de trouver des mentors en qui nous avons confiance ou des âmes sœurs pour cheminer avec nous ; il est évident que nous avons besoin de l’assistance d’amis pieux et du Saint Esprit pour prendre conscience de nous-mêmes. Pourquoi ? Nous sommes devenus bons à nier, minimiser et rationaliser divers signes qui nous avisent que nous devenons victimes de notre « côté sombre ».

2) Identifier les zones de danger
Quand j’anime des retraites pastorales, je dis souvent qu’il est surprenant de voir comment des leaders peuvent être « bipolaires ». En public, ils affichent une personnalité mais en privé, plusieurs luttent avec la colère, certains deviennent amers, détachés et socialement inconfortables, ce qui les conduit à des relations dysfonctionnelles à la maison, avec le personnel et autrui.

Dans son livre « Mentoring leaders » Carson Pue identifie plusieurs « zones de danger spirituel dans la vie de « leaders non conscients ». En voici quelques-unes :
• Dépendre de ses dons
• Peur des gens qui conduit à devenir des “gens qui plaisent”
• Perfectionniste
• Manque d’imputabilité
• Ignore le mal ou ne comprend pas comment le mal s’infiltre.
• Ne sait pas comment se protéger contre l’inconduite sexuelle.
• Construire un empire
• Le besoin de reconnaissance
• Le besoin de contrôle
• Manque de confiance/d’intimité avec Dieu qui conduit à des sentiments de solitude.

Récemment, j’ai lu un livre que je recommande fortement intitulé « Dangerous Calling: Confronting the Unique Challenges of Pastoral Ministry » écrit par Paul David Tripp. Il identifie plusieurs signes qui démontrent comment des pasteurs perdent leur chemin. Il parle d’un de ses amis pasteurs qui excellait dans le déni, qui minimisait et rationalisait divers symptômes qui démontraient qu’il était pourtant mal en point. Ce n’était ni l’adultère ni la pornographie pourtant :
• Il vivait une colère explosive avec sa femme et ses enfants ;
• Il était constamment en train de se plaindre au sujet de ses collègues ;
• Il y avait une distance croissante entre son épouse et lui ;
• Il avait une vie dévotionnelle presque inexistante ;
• Il s’engourdissait chaque soir devant le téléviseur démontrant un coeur instable ;
• Il avait le fantasme de faire le ministère dans un rôle ou à une place différente ;
• Il avait développé l’art de se soustraire à des questions personnelles 

Il y avait toutes sortes de symptômes et d’évidences qu’il était en train de perdre pied, mais il déniait, ignorait, rationalisait et trouvait toujours moyen de tout expliquer plutôt que de reconnaître le problème et chercher une solution. J’imagine qu’il y a une grande vérité dans cet adage qui dit “Tu ne peux te méfier de quelque chose tant que tu n’es pas au courant.

3) Comprendre notre identité en Christ
Ainsi, plus je deviens conscient de mon véritable moi, plus je ressens un besoin pour la grâce de Dieu et pour son pardon. Il y a quelques années, j’ai été réconforté par ce passage où Jean baptisait Jésus. Ce fut sans doute un moment dramatique lorsque Jésus sortit de l’eau, que les cieux s’ouvrirent et que l’Esprit de Dieu descendit comme une colombe et vint sur Lui ; et une voix se fit entendre du ciel qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection »

Alors que je relisais ce passage encore et encore, je réalisais que Jésus n’avait encore rien accompli. Son ministère n’était pas encore commencé. Pourtant bon nombre de leaders chrétiens, comme je l’étais moi-même, sont pris dans le « faire » au lieu « d’être », un fils, une fille de Dieu. Dieu nous aime en tant que personne bien plus que ce que nous pouvons accomplir comme leaders. Puissions-nous entendre la voix de Dieu qui nous dit : « Tu es mon fils/ma fille bien-aimé (e) en qui j’ai mis toute mon affection. »

Quand la conscience de soi fait défaut, une érosion subtile s’installe en nous. Nous perdons de vue notre véritable identité en Christ et nous commençons à compenser en « faisant » davantage. Notre activisme et notre succès de ministère nous séduisent en nous faisant croire que tout tourne autour de nous, de notre performance, alors qu’en réalité, tout tourne autour de Dieu.

Ainsi trois clés pour la vitalité spirituelle d’un leader sont : a) Prendre conscience de soi, b) identifier les zones de danger et c) comprendre notre identité en Christ.

Question de mentorat : Nommez trois zones de danger dans votre vie.

Découvrez l’histoire de Mike Genung , anciennement dépendant au sexe et à la pornographie dans son livre «  Chemin de la grâce »

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1 commentaire
  • noeliagracemia57 Il y a 7 années, 6 mois

    Seigneur permet moi de prendre conscience de moi et d'identifié les zone de danger , apprend moi s'il te plait que ma bouche ne parle que pour t'adoré te loué et te bénir , Seigneur éloigne de moi le mensonge la médisance , l'emportement le stress , le découragement et la faible estime de moi , Père je te prie de m'accorder ta bénédiction pour ma nouvelle vie avec toi . Que mon chemin ne se détourne pas de tes commandement , donne moi Seigneur un cœur pure ...entend mon cœur te dire combien je t'aime . Merci pour ton pardon que tu m'accorde chaque jour , tu m'a donner une raison d'avancer soit béni mon Roi Amen