La compassion de Jésus

La compassion de Jésus

"Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger." Mat. 9.36.

Le Nouveau Testament fait plusieurs références à la compassion de Jésus. Ce mot compassion tel que trouvé dans le texte original possède un sens très spécial. Il exprime la plus profonde émotion de l’âme. "C’est avoir les entrailles remuées par une affection intérieure ; c’est un bouleversement de la nature la plus profonde par la pitié ou la sympathie."

Dans le Livre des Psaumes, nous lisons : "Comme un père a compassion de ses enfants, l’Eternel a compassion de ceux qui le craignent." Ps 103.13.
Parfois, notre amour pour nos enfants peut être submergé par les autres affaires quand tout va bien. Mais si un enfant se trouve dans une grave situation, un difficile combat ou même sur son lit de mort, les émotions profondes de l’âme sont attirées vers cet enfant. C’est alors que le bouleversement du cœur et de l’âme s’élèvent vers cet enfant.

Notre texte parle de la compassion trouvée dans le cœur du Seigneur Jésus Christ. Sa compassion se révéla lorsqu’Il vit Ses bien-aimés abattus comme des brebis qui n’ont point de berger. Ils étaient dispersés dans un vaste désert dans un lieu où il n’y avait pas de nourriture et de réconfort pour leurs âmes. Ils étaient affaiblis, perdus, affamés et désespérés.

Jésus vint pour chercher et sauver de telles personnes. Nous voyons maintenant la compassion de Son cœur s’élever  vers eux. Une affection profonde, de la  sympathie et de la pitié remplirent Son âme pour cette race qui se mourrait. Ils mourraient dans leur péché et leur misère comme des brebis qui n’ont point de berger.

"Voyant la foule, [Jésus] fut ému de compassion pour elle…" Ces multitudes étaient faibles, elles étaient affamées spirituellement, et Il fut ému de compassion quand Il les vit.

Le mot ému vient du même mot grec que le mot compassion qui nous enseigne l’extrémité du bouleversement le plus profond de l’âme de notre Sauveur pour ces objets de Sa sympathie. Son cœur fut si ému que cela fit ressortir ces expressions si intérieures telles que la pitié et la sympathie de notre Sauveur envers les sujets de Sa miséricorde.

C’était la naissance de Sa compassion pour cette race humaine agonisante qui s’était séparée de Dieu dans le Paradis. Maintenant, ils étaient dispersés, les bergers que l’Eternel avait envoyés pour prendre soin d’eux se nourrissaient eux-même du troupeau au lieu de nourrir le troupeau. Ces bergers étaient les scribes et les pharisiens, ils ne nourrissaient pas le troupeau. Celui-ci se trouvait dans une condition déplorable.

Alors que vit le Seigneur provoquant une telle sympathie profonde ? Ils étaient dispersés. Notre texte dit : "Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger." Voici Jésus, le Berger et le Gardien de nos âmes ; Il vint pour conduire le troupeau. Sa compassion s’éleva vers cette multitude.

Le véritable troupeau de Christ ne pouvait pas suivre ces pasteurs dénués de compassion et d’amour, légalistes, agissant sous leur propre justice  et leur propre volonté ayant la charge de conduire le troupeau du Seigneur. Ils ne nourrissaient ni ne prenaient soin du troupeau ; ils marchaient comme des seigneurs, et, dirigeant par la lettre de la loi, ils enseignaient le légalisme.

Ils ne comprirent jamais l’esprit de la loi. Au contraire, ils enseignaient ces choses qui les gratifiaient. Jésus vit comment le véritable troupeau de Dieu était dispersé et chassé.

Ce n’est pas une situation nouvelle comme nous le voyons dans Ez. 34 :2-4 : "Fils de l’homme, prophétise contre les pasteurs d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se  paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté."

Vous voyez que ceux qui menaient un combat spirituel n’étaient pas consolés ; ceux qui étaient faibles spirituellement étaient chassés.  Le baume de Galaad n’était pas appliqué sur les plaies de ceux qui étaient blessés. Ceux qui étaient brisés spirituellement  n’étaient pas consolés par la religion légaliste, remplie de "faites ceci et ne faites pas cela."

Ils régnaient par la lettre de la loi. Il n’y avait pas de baume ni de guérison spirituelle. On ne ramenait pas par l’amour ceux qui étaient égarés. Leurs conducteurs régnaient avec les commandements des hommes.  Ils employaient des interprétations privées de la loi pour fabriquer leurs propres commandements.

Réalisez-vous combien c’est horrible  quand ceux qui professent être des serviteurs et des bergers de Dieu emploient des interprétations privées de la Parole de Dieu ? Les scribes et les Pharisiens interprétaient la loi disant cela veut dire ceci et cela, et ainsi de suite. Ils créaient des fardeaux pesants, mais ils ne voulaient pas y toucher du bout du  petit doigt.

Ils se nourrissaient eux-mêmes et leur ego en se glorifiant et en s’élevant. Cela dispersait le troupeau. Quand le vrai Berger du troupeau vint pour guérir ces agneaux plaintifs, c’est ce que vit notre Sauveur. Ils étaient comme des brebis n’ayant point de berger. Oui, ce troupeau dispersé avait des bergers, mais ces bergers se nourrissaient du troupeau et n’avaient pas la crainte de Dieu en eux.

Notre texte est l’accomplissement de ce que l’Eternel avait promis dans Ez. 34.11-12 et 16 : " Car ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Voici j’aurai soin moi-même de mes brebis, et j’en ferai la revue. Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l’obscurité. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade. Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux paître avec justice." Amen.

Pensée quotidienne par Bouma Ralph, Gospel Chapel, Montana (Traduit par Marie-Josée Teixeira)

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