Jésus m'a libéré de la drogue et de la violence...

Je suis né dans une famille catholique. Je n'ai pas connu l'amour, je n'ai connu que les coups de fouet et de bâton pendant au moins dix ans. Mon papa s'est suicidé, il est mort dans notre cave. Je croyais que mon papa était encore vivant car à dix ans, je ne pensais pas qu'il était mort. Il avait les yeux ouverts, j'ai essayé de retirer cette grosse chaîne autour du cou mais je n'y suis pas arrivé. A ce moment, un de mes frère est descendu à la cave et il est remonté aussitôt. Il a été dire à ma mère que j'avais tué mon père. Ma mère m'a administré une volée bien carabinée. Elle s'est mise à courrir dans la rue en disant que j'avais assassiné mon papa. Très vite, la police, la gendarmerie et les journalistes ont accouru dans mon village. Il faut que je vous dise que ce n'était pas la première fois que la police venait me chercher. Très vite, je me suis retrouvé avec des bracelets et embarqué dans une école de redressement très loin de chez moi. A partir de ce jour-là, j'ai décidé de me venger : je voulais revenir tous les tuer dans mon village pour m'avoir accusé à tort et pour m'avoir balancé aux autorités.

Je suis resté en prison moins longtemps que prévu car j'ai réussi à m'évader. A partir de cette prison, l'endroit le plus tranquille la nuit, c'était de dormir dans les cimetières. J'étais en paix dans ce silence de la mort. Quand je me faisais donc attraper, je fuguais aussitôt, tout ça pendant des années jusqu'à l'âge de seize ans. Ensuite, j'ai été dans un foyer de jeunes taulards. Pendants ces années, j'ai commencé à sniffer de la "tricklo", du chiite, de la cocaïne. En plus de la drogue, je me saoulais presque tous les jours. Un beau jour, un de mes potes m'a proposé de quitter le Pas de Calais pour aller visiter la grande bleue, et pourquoi pas y vivre. Donc nous avons décidé de partir à Marseille. Nous avons pris le train et nous sommes arrivés à la gare Saint Charles de Marseille. Mais je ne savais pas que mon pote allait me laisser tomber à la gare : il m'a laissé seul dans une gare que je ne connaissais pas et une ville où je mettais les pieds pour la première fois. Ainsi, malgré ma haine contre les uniformes, j'ai décidé d'aller voir la police ferroviaire. J'ai été très bien accueilli, mais n'ayant pas pu me trouver un refuge, ils m'ont envoyé dans un centre d' accueil pour sans domicile fixe, vu que j'allai avoir bientôt dix sept ans.

Mais comme d' habitude, j'ai décidé de ne pas rester longtemps. J'ai commencé à faire la manche car j'avais besoin de ma dose sachant que j'avais goûté à l'héroïne et qu'il me fallait un gramme par jour. Afin d'avoir de l'argent pour m'acheter les doses, je fracassais des vitrines et je braquais. Un jour, je suis tombé sur une bande de Marseille. J'avais touché les limites de leur secteur. Pour que je puisse être reconnu, il fallait que je me batte avec le chef de la bande. Je l'ai frappé à grands coups jusqu'à lui fracasser la mâchoire. J'ai gagné et toute la bande a décidé de me prendre comme leur nouveau chef et ils m'ont surnommé le loup blanc. On a continué à faire de plus en plus de cambriolages, des vols dans la rue, dans les magasins, vols de voitures, vélos, motos, tout ce qui tombait sous ma main. Mais je n'avais pas l'impression d'être heureux, je me droguais afin de mourir pour rejoindre mon papa dans le ciel.

Quelques jours après mon anniversaire pour mes dix huit ans, j'ai décidé de nouveau de me supprimer. J'ai pris le métro Castelane pour aller aux calanques, là où il y a des falaises abruptes. Comme cela, j'étais sûr de ne pas me manquer car c'était au moins ma treizième tentative de suicide. J'étais en manque depuis au moins quarante huit heures. Aussi, ce n'était pas le moment que quelqu'un me bouscule... Mais il s'est passé quelque chose d'incroyable ! Je sors du métro, je monte les escaliers et je vois des jeunes farfelus qui parlent de Dieu aux gens. Ayant vu leur manège, je choisis une autre direction pour ne pas tomber sur ces fous de Dieu, car pour moi ils étaient tous fous ! A ce moment là, un de ces jeunes, plus petit, a osé me touché à l'épaule. Il s'est présenté et il m'a invité à une soirée dans un coffee bar. Je me suis dit : boire un bon verre de whisky avant de m' écraser le crâne pourquoi pas. Alors je les ai suivis. Le jeune qui m'avait accosté m'a présenté leur église, mais je me suis moqué de lui en disant : c'est ça ton église, il est où ton clocher ?

En m'avançant, j'ai entendu un chant qui disait "attaché à la croix pour moi, oui pour moi". Ce que je trouvais de bizarre sur ces personnes, c'est qu'ils étaient remplis d'amour, un truc que je ne connaissais pas. J'ai été accueilli par le pasteur et après la réunion, je n'arrêtais pas de pleurer, touché par cet amour que je recevais de tout le monde. J'ai été logé par des chrétiens, on m'a donné des soins médicaux car n'oubliez pas que je vivais dans la rue. On m'a donné de l'argent et j'ai pu acheter mes doses de drogue car les seules choses que je n'avais pas donné au Seigneur, c'étaient ma violence et la délivrance de la drogue. J'ai décidé de rejoindre ma bande, mais ils ne me reconnaissaient plus car avant, je criais un bon coups et on m'obéissait au doigt et à l'œil. On est allé comme d'habitude faire la manche et voler les gens. A ce moment là, il y avait des CRS qui étaient en train de matraquer un gars de mon équipe. Alors j'ai attrapé un de ces CRS, j'ai pris mon cran d'arrêt et je l'ai poignardé. Les autres ont tout de suite riposté et m'ont attaché avec des menottes. Ils m'ont embarqué, mis en garde à vue puis j'ai été déféré devant le parquet, et après conduit en prison aux Baumettes à Marseille.

J'ai été enfermé pendant quelques semaines. En prison, j'ai été violé par des détenus. Un jour, j'ai eu la visite d'un juge pour mineurs car j'avais à peu près dix huit ans, je n'avais pas la majorité. Cet homme s'est présenté en tant que juge des enfants, pasteur et président d un centre de post-cure chrétien appelé Teen challenge France. Il m'a dit que le policier que j'avais poignardé était sorti du coma et qu'il allait mieux. Donc je ne méritais pas le jugement qui était une peine de vingt cinq ans de prison ferme. Cet homme me dit que pour pouvoir être aidé, il fallait que j'aille dans ce centre dès ma sortie. Il avait été au courant des démarches que j'avais fait avec le Seigneur mais il fallait être aidé par ce centre. A ma sortie de prison, mon pasteur de l'église baptiste est venu me chercher et après une semaine, je suis parti au centre qui se trouvait en montagne à 2 230 mètres d'altitude. Quelques amis chrétiens m'avaient donné de quoi pour que je puisse aller à Nice en train et ensuite prendre un taxi pour arriver au centre.

Pendant six mois, cela a été dur par rapport au manque de drogue, mais le pasteur accompagnateur était là pour veiller toutes les nuits. J'ai été vainqueur grâce à mon Dieu Tout Puissant. J'ai donné ma vie à Jésus et j'ai été baptisé à l'église d'Antibes. Je suis resté encore quelques mois et ensuite j'ai dû partir pour laisser la place à d'autres jeunes pour qu'ils puissent connaître Jésus, qui pour moi était mon réel ami. Ensuite, j'ai continué ma réinsertion professionnelle dans la région du Tarn. J'étais dans une maison de retraite chrétienne où j'ai occupé la fonction d'homme à tout faire. J'étais tellement heureux de ce que je faisais pour l'œuvre de Dieu. Enfin, j'ai rencontré ma future épouse lors d'un séminaire d'études bibliques ! Je me suis marié et j'ai eu deux beaux enfants. Nous étions tous les deux au service de Dieu, responsables du groupe de jeunes, de l'école du dimanche, du bureau, de la chorale et du stand biblique. J'avais un métier difficile en tant que patron d'une entreprise de paysagiste avec deux salariés.

Mais un jour, je suis tombé gravement malade : j'ai été dans le coma pendant quinze jours. Même la médecine ne pouvait plus rien pour moi. Ils ont donc demandé à mon épouse sa permission pour débrancher les appareils respiratoires. C'est à ce moment que je me suis réveillé, et pourtant j'étais mort cliniquement. Après être sorti du coma, j'étais paraplégique. J'ai été transporté dans un centre de rééducation. Après un an et demi, je suis sorti de mon lit et de mon fauteuil roulant. Mais un jour, mon épouse est venue m'apporter une nouvelle terrible : c'était les papiers du divorce car pendant ce moment d'absence, mon épouse avait été frappée par la chair, elle avait rencontré un homme qui était son patron de l'hôpital. Cela a été un échec total mais je ne lui en ai pas voulu, car elle m'avait avoué qu'elle n'aurait plus voulu de moi en tant qu'handicapé. Nous avons accepté tous les deux de prendre nos enfants en garde alternée. Mais mon ex-épouse avait quitté aussi le Seigneur.

Vu ces échecs trop durs, j'ai fait une très grosse dépression. J'ai laissé moi aussi le Seigneur pendant de longues années car je ne comprenais pas ce qui m'était arrivé. Depuis septembre 2012, je suis dans une église baptiste et j'ai repris ma place. J'ai eu deux cancers, un aux intestins, l'autre à la prostate. J'ai une maladie génétique qui est aussi une sclérose en plaques, et depuis quelques jours on m'annonce que j'ai un troisième cancer, aux poumons. Mais j'ai confiance en mon Seigneur et il me tient la main. Je remercie mon Dieu pour l'instrument d'évangélisation que je suis.

Que le Seigneur vous bénisse tous, et comme le dit l'apôtre Paul : "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous". Amen.

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226 commentaires
  • serviteur777 Il y a 8 années, 9 mois

    Titre : SDF pendant des années J'étais un enfant de parents divorcés. Je n'ai jamais eu d'autorité parentale. Ça m’a coûté de fréquenter certains jeunes de ma cité car j'ai fini par dépendre de drogues (alcool, cannabis, cachets) puis par devenir un SDF ; dans la rue pendant plusieurs années. Dieu entend, il répond Un jour prévu par Dieu, j'ai contacté mon frère qui m’a témoigné de sa conversion au christianisme. Je l'ai écouté. Après avoir raccroché, j'ai défié Dieu en Lui disant “si ce que dit mon frère, que Tu n'es plus sur la croix et que Tu peux me guérir, me sauver et me sortir de la rue et des drogues, est vrai, alors peut être que je Te suivrai”. Je le dis bien fort, Jésus n'a pas mis longtemps à me répondre ; à me sortir de l'engrenage des dépendances des drogues. Baptisé d’eau et d’Esprit Après un cheminement avec une association, je décidai de me faire baptiser à 33 ans. Je servis bénévolement pour les travaux de “Teen-Challenge France” au sein d’un centre pour femmes en détresse et battues. Dieu avait tout prévu car le chef de chantier deviendra mon beau père. Menant une nouvelle vie, je fus baptisé du Saint-Esprit six mois après mon baptême d'eau. Au service de Jésus ! Maintenant, je fais de l'évangélisation ; demandant avec foi à être un disciple au milieu des âmes perdues, marginaux, toxicomanes pour honorer le saint nom de Jésus-Christ qui m’a donné la vie éternelle en Lui et pour Lui. Je suis là pour prier, intercéder et avoir encore plus de conseils pour mon ministère d'évangélisation. Contactez-moi si vous en ressentez le besoin ! Dominique
  • Maxe Il y a 9 années

    On ne comprend pas toujours pourquoi il nous arrivent tant d'épreuves !!! Mon frère ,je t'encourage à tenir bon. Je suis sur que ton témoignage est un instrument puissant pour fortifier, encourager, édifier tous ceux qui le lise !! En tout cas mon pour moi oui, Merci à toi et merci Seigneur car Il va encore faire de grande chose avec toi !! Soi béni
  • roy6906 Il y a 9 années, 2 mois

    Ta foi et grande et ton témoignage me touche garde courage dan le seigneur de grande chose t'attends dieu te bénisse
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