Devenir un vecteur de changement

Devenir un vecteur de changement

 J’aimerai m’adresser à tous les responsables ou anciens d’assemblée qu’ils soient salariés à plein temps ou avec un emploi séculier à côté. Quel que soit votre statut, Dieu vous a placés à la tête de son troupeau pour le paître et le protéger, lui apporter une saine nourriture au temps convenable et s’assurer de sa bonne croissance.

Ma question aujourd’hui est la suivante:

Voulons-nous être des agents de changements ou des gardiens de la tradition ?

Un peu des deux me répondrez-vous sans doute !

Nos traditions évangéliques sont souvent de bonnes traditions, et il n’est pas de mon propos ici de vouloir tout révolutionner. Mais en même temps, nous soupirons après des changements qui nous permettraient de voir notre Nation transformée par l’évangile, et nos églises sortir du «ghetto» dans lequel elles sont souvent placées par notre société.

Nous désirons voir le troupeau dont nous avons la charge faire des progrès, devenir mature, assumer plus de responsabilités dans la croissance de l’église locale, développer des idées nouvelles et atteindre sa génération.

En tant que responsables, notamment en France, nous avons l’habitude d’être à l’origine de beaucoup des activités qui sont réalisées par les croyants, et d’en contrôler la tenue et les progrès. Mais nous ne pouvons accomplir qu’en fonction de nos capacités. Nous ne pouvons pas donner que ce que nous avons pas reçu. Nous sommes tous limités et devons reconnaître notre besoin d’être aidés et complétés dans ce que nous entreprenons, par ceux que Dieu a placés à nos côtés, tel Moïse qui accepta ses limites humaines et sa faiblesse, et demanda l’aide d’Aaron et de Hur pour le soutenir dans son ministère en faveur de Josué et du peuple qui combattaient dans la vallée.

La centralisation autour du ou des ministères est le modèle d’église le plus répandu dans le monde Francophone. Cependant, ce dernier démontre vite ses limites en matière de capacité à innover pour les raisons partagées ci-dessus. Le pasteur «homme-orchestre» pour utile qu’il puisse être au tout début de la vie d’une église, est un modèle dont il faut savoir nous éloigner quand nous voulons que plus de membres de l’église s’investissent et deviennent des sources d’innovation et d’action.

Quelqu’un a dit que :«Les meilleurs idées proviennent des personnes les plus proches de ces idées». Autrement dit, des individus qui y sont eux-mêmes confrontés dans leur quotidien.

Ceci signifie qu’il nous faut donner une plus grande liberté d’initiative aux croyants, et décentraliser notre mode de fonctionnement, si nous voulons que des idées innovantes surgissent, plus pertinentes pour atteindre des groupes d’âges ou des classes particulières de personnes.

Notre responsabilité en tant que bergers est de démontrer un authentique intérêt, une passion pour les brebis que Dieu nous a confiées. Etre à leur écoute, les comprendre et réellement nous intéresser à elles, sans nous demander ce qu’elles pourraient nous apporter en retour, mais plutôt en essayant de découvrir ce qui les passionne, et les fait se mettre en action. Quand une personne se sent entendue, comprise et encouragée, elle est plus à même de prendre spontanément des initiatives. Faites pression sur elle, et vous obtiendrez l’effet inverse.

Les brebis doivent avoir une relation de confiance avec leur berger, qui aille dans les deux sens.

Ainsi, ne rejetez pas une initiative simplement parce qu’elle n’émane pas des responsables de l’église ! Nous devons apprendre à ne pas tout contrôler, accepter de ne pas toujours connaître à l’avance les résultats d’une initiative de croyants. Décentraliser la prise de décision signifie faire confiance et prendre des risques. Si il y a échec, ne blâmez pas, mais relevez et rappelez que nos échecs sont souvent nos meilleurs leçons pour réussir !

C’est aussi ne pas dire aux personnes tout ce qu’elles doivent ou ne doivent pas faire à l’avance. Quand certains posent la question: «Comment allons-nous faire ?» Résistez à l’envie d’apporter votre réponse si vous en avez une, car c’est la meilleure question qui puisse amener quelqu’un à prendre les choses en mains et à démontrer de l’initiative. Ceci peut tout simplement être le début du changement que vous attendez !

Notre Papa a placé dans chacun de ses enfants des talents particuliers, notre rôle est de leur fournir le meilleur terreau possible pour les faire s’épanouir, et se développer. Chaque croyant est différent, évolue dans des milieux variés, et porte en lui (ou en elle) la vie que Dieu leur a donné. Laissons-les l’exprimer selon leurs talents propres. Aidons-les à les découvrir !

Ne perdons pas notre objectif de vue: Nous sommes appelés à être le sel de la terre. Laissons chaque grain répandre sa saveur au dehors pour qu’il puisse changer le goût de notre monde !

A méditer ensemble, cette définition de l’irresponsabilité:

«C’est de croire qu’en ne changeant rien, nous obtiendrons des résultats différents.»

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