L’épreuve du harcèlement sexuel : histoire de Joseph suite. Article N° 9

" Joseph était un jeune homme beau et charmant. Au bout de quelque temps, la femme de son maître le remarqua et lui dit:

- Viens au lit avec moi!"

Il y a quelque trois mille huit cents ans que ces choses se sont déroulées; nous n’assistons donc pas ici à une scène admirable de libération sexuelle, mais à une tentative immorale vieille comme le monde. Souvenons-nous que Joseph n’avait ni Bible, ni pasteur, ni groupe de jeunes. Il n’a reçu ni coup de fil, ni courrier électronique, ni même de temps à autre une lettre de son père avec ce genre de propos: " Mon cher Joseph, comment va ta mission en Egypte? On pense souvent à toi, tu recevras sous peu un beau fromage (celui que tu aimes). Si tu perds courage, pense à nous et n’oublie pas que dans deux mois tu seras de retour à la maison!"

Il aurait pu penser: " Après tout, cette femme est très belle; il est temps que je m’adapte à la culture locale, c’est un principe missionnaire. Chez moi, ça ne se fait pas, mais ici ma patronne me demande de coucher avec elle, soyons soumis aux autorités!"


" - Jamais, répondit Joseph. Mon maître m’a remis l’administration de tous ses biens, il me fait confiance et ne s’occupe de rien... Dans la maison, il n’a pas plus d’autorité que moi. Il ne m’interdit rien, sauf toi, parce que tu es sa femme. Alors comment pourrais-je commettre un acte aussi abominable et pécher contre Dieu lui-même?

Elle continuait quand même à lui faire tous les jours des avances, mais il n’accepta jamais de lui céder."

Joseph n’a pas une moralité de thermomètre, qui s’harmonise à la température ambiante, mais plutôt de thermostat, qui règle cette température. Il ne corrompt ni sa pensée ni celle de son Dieu. Sa conduite ne dépend ni du qu’en-dira-t-on, ni de la crainte de la punition, mais elle est enracinée dans la certitude que les voies de Dieu sont bien meilleures que les appâts du serpent.


" Couche avec moi " est un harcèlement plutôt direct. En voyageant avec mon épouse, nous avons constaté que, même parmi ceux qui se réclament de Christ, de tels impératifs, bien étranges et tout aussi manipulateurs, circulent. En voici quelques échantillons:

- Dieu m’a dit que tu devais devenir ma femme.
Une jeune chrétienne était ainsi tenue liée depuis plusieurs années. Elle nous confia sa détresse: " Je n’aime pas cet homme et je ne veux pas qu’il devienne mon mari, mais j’ai peur de désobéir à Dieu et de rater complètement ma vie..." Nous avons répondu: " Si Dieu ne vous a pas donné de conviction personnelle, il serait faux et imprudent de répondre à ces avances. Vous avez été rachetée à un grand prix; ne devenez pas esclave des hommes. "

- Si tu me quittes, je me suicide.
Fréquenter sous la menace est pure folie. Epouser une personne qui tient régulièrement de tels propos est pire encore.

- Tu dois faire l’amour avec moi, sans quoi je ne pourrai plus me maîtriser.
Faut-il être aveugle pour céder à un tel ami et espérer trouver ensuite en lui un mari fidèle!

Dans ce même registre, un propos moins direct mais tout aussi dangereux est évoqué:

- Je me sacrifie pour lui (elle).
Nous ne sommes pas appelés à épouser un boulet, mais un partenaire. C’est ainsi qu’une jeune fille qui se sent appelée à oeuvrer en faveur des alcooliques ne va pas en épouser un pour ruiner sa vie et celle de ses enfants, mais épousera un jeune homme partageant sa compassion. Ensemble, ils pourront devenir un instrument de guérison efficace pour les esclaves de l’alcool.


"Un jour Joseph entra dans la maison pour son travail; les domestiques étaient absents. La femme de Potifar le saisit par sa tunique en lui disant:

- Viens donc au lit avec moi! "

Son intégrité est directement menacée, mais également, comme la suite le prouve, sa situation professionnelle et sociale. La tension est à son paroxysme. Si, ce jour-là, Joseph avait cédé, toute la carrière que Dieu avait en réserve pour lui aurait été anéantie ou, pour le moins, compromise.


" Mais Joseph lui laissa sa tunique entre les mains et s’enfuit de la maison. "

De nos jours, en pareille situation, certains auraient tenté d'évangéliser la séductrice... et ils seraient tombés. D’autres se seraient mis à prier... et ils seraient tombés. D’autres encore auraient livré un combat spirituel contre les esprits impurs... et seraient peut-être aussi tombés. Pourquoi? Parce que la Parole dit:  "Fuyez l’impudicité ". Si Dieu nous ordonne de fuir, la chose la plus sage et la plus spirituelle à faire est de prendre la fuite. Je crois à l’évangélisation, à la prière et au combat spirituel; mais ici, seule la retraite était vraiment sage.

C'est ainsi qu'il vaut mieux faire dix kilomètres à pied, sous la pluie, à trois heures du matin, que de tomber dans l’impudicité dans la voiture qui vous ramène à la maison. Il vaut mieux paraître ridicule dans une soirée de retrouvailles et continuer à marcher droit avec le Seigneur, que de jouer les champions de la corde raide et finir knock-out sur le ring du diable.

Joseph sort victorieux de cette perfide tentation. Il restera intègre malgré un harcèlement sexuel acharné.


Mise en page par Marianne Dubois

Carlo Brugnoli est disponible pour enseigner dans votre groupe de jeunes, votre église, votre région. Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site: www.carlobrugnoli.net


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