Saucisson ou graines de Luzerne ?

Saucisson ou graines de Luzerne ?

L’été dernier, j’étais plongée dans un livre passionnant qui s’appelle « the Maker’s diet », le « régime alimentaire du Créateur ». Ce que je lisais était plein de bon sens et je commençais à sentir une profonde motivation naître en moi : c’est décidé, à partir de demain, je me « désintoxique » du sucre, des colorants et autres conservateurs, je vais prendre soin de la magnifique enveloppe que Dieu m’a donnée (en toute modestie). Au menu, à jeun, dès demain matin : lait fermenté de chèvre. Au saut du lit, pleine de mes nouvelles résolutions, je me suis attelée à la tâche : déjà en débouchant la bouteille de lait, une odeur campagnarde de crottin de Chavignol m’a sauté au visage, rien à voir avec le Nesquick ! Le lait de chèvre tiède, il faut déjà le faire, mais à jeun, quand on n’a pas l’habitude, ça tient de l’exploit. Il fallait en plus le faire fermenter deux jours dans un pot sur le comptoir de la cuisine : hum, je le voyais cailler à vue d’œil. Le lendemain, les choses se sont encore corsées : il fallait avaler le breuvage en question. Je me suis sentie face à une épreuve digne de « fear factor » : il le fallait, je l’ai fait !.. Me félicitant de mon courage, repassant en mon cœur que c’était « pour mon bien » et que je serai « en bien meilleure santé après cela », je me suis disciplinée à écarter les cookies au chocolat, le saucisson et les frites, pour me « délecter » de graines de luzerne germées, de salades de quinoa, et de lait de chèvre fermenté. Je ne vais pas faire là un exposé de nutrition, mais soit dit en passant que j’avais le teint frais et le sommeil léger…

Ce n’est pas parce c’est bon pour moi que c’est facile et doux au palais, et je me suis dit qu’avec les bénédictions qui nous viennent de Dieu, c’était la même chose. On imagine souvent qu’une bénédiction, c’est comme du miel sur la langue, il serait difficilement concevable qu’une bénédiction fasse grimacer, et pourtant… Si l’on y réfléchit bien, le Seigneur nous fait souvent grimacer et pourtant, on se retrouve béni après cela. Si vous vous dites « je ne vois pas où est la bénédiction dans cette situation aussi amère », réfléchissez bien, je ne serais pas surprise que vous ayez grandi par cette expérience. Les bénédictions de l’Eternel ne sont suivies d’aucun chagrin, mais ça ne veut pas dire qu’on ne fera pas la grimace quelquefois…

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