Faut-il toujours pardonner ?

Faut-il toujours pardonner ?

Doit-on pardonner à quelqu'un qui ne le demande pas, soit qu'il s'y refuse, soit qu'il ignore avoir causé du tort ?

Nous pouvons nous égarer sur ce terrain, si nous essayons de faire un parallèle entre Dieu et nous. En effet, Dieu ne pardonne qu'au pécheur repentant. Doit-il en être de même pour nous ? Dire cela serait oublier que le statut de Dieu est infiniment différent du nôtre. Le pardon de Dieu, s'il est gratuit pour nous, ne l'a pas été pour Jésus, qui a payé à notre place. La repentance obligatoire du pécheur implique la reconnaissance du sacrifice substitutif et expiatoire du Sauveur, qui fut indispensable pour satisfaire la justice de Dieu.

Pour nous, l'exercice du pardon se situe dans un tout autre contexte. Il présente deux aspect dans sa raison d'être :

1. Son effet sur l'offensé. C'est le passage obligé pour une vraie guérison des blessures infligées par l'offense.

2. Son effet sur l'offenseur. C'est une remise de dette qui seule peut apaiser sa conscience, mais qui demeure conditionnée par sa demande de pardon.

Si donc l'offenseur ne demande pas pardon, et ne peut donc satisfaire le point N° 2, le point N° 1 demeure nécessaire et reste une raison indispensable de pardonner. Car celui qui refuse de pardonner peut subir de profonds dégâts intérieurs.

Nous ne devons pas oublier que notre combat est avant tout spirituel :

"Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes." (Éph. 6.12).

Se tromper de champ de bataille est dangereux dans la guerre que nous menons contre les hordes de Satan. Ne tombons jamais dans ce piège-là. Si nous savons que, d'une part, le Seigneur conduit toute chose, et, que, d'autre part, certains se laissent circonvenir par l'Adversaire pour nous faire du mal, nous aurons plus de facilité à avoir compassion d'eux, malgré nos blessures, et de leur accorder un pardon sans condition.

Ces considération, pour utiles qu'elles soient, n'enlèvent rien à la nécessité d'un acte délibéré de notre volonté d'obéir à la parole de Dieu :

"Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. (Matt. 6.14-15)

L'effet d'un véritable pardon sur celle ou celui qui l'accorde est extraordinaire. Même si le souvenir de l'offense ne s'efface pas, son aiguillon perd son venin, et devient inoffensif.

Une dernière démarche peut parfois être utile, lorsque l'on comprend clairement que l'offenseur n'a pas conscience de son offense. Mais cette tentative ne devrait se faire que lorsque le pardon inconditionnel lui a déjà été accordé. C'est de lui expliquer, avec beaucoup de douceur, de tact et d'amour, qu'il a été, à son insu, l'instrument d'une souffrance, dont on ne lui tient pas rigueur ; et cela afin qu'il puisse être plus vigilant une autre fois. Mais attention ! Il faut absolument, avant de faire une telle démarche, être absolument certain que les blessures soient bien cicatrisées, car les réactions de l'offenseur peuvent être imprévisibles !

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4 commentaires
  • fanoufatiha Il y a 8 années

    IL FAUT SAVOIR que le non pardon génére des maladies physiques spirituelles, du mal être, mène parfois au suicide tellement il fait naître le désespoir, ALORS allons à la source du pardon, LA CROIX
  • fanoufatiha Il y a 8 années

    je dis amen pour ce message car depuis de longue année, le seigneur m'a amenée à ce pardon inconditionnel envers mon mari non chrétien (pour le moment). Un jour j'ai expliqué à mon mari que mon pardon absolu pour lui c'est l'obéissance à mon Dieu, mais qu'il ne prendrait un véritable effet que lorsque lui demanderai pardon. Il est heureux car il se sait pardonné, mais aussi il sait que les blessures qu'il m'inflige n'ont aucune prise sur moi, elles se transforme en compassion pour lui. Vraiment je peux dire que son comportement à changé à 80% alleluia
  • nickyr Il y a 9 années, 8 mois

    Si l'offensé refuse de pardonner, le cœur de celui-ci reste toujours meurtri, blessé et peut entraîner de profonds dégâts intérieurs, mais qu'en est il de l'offenseur?!? Je comprend tout à fait que celui qui n'a pas conscience du tort qu'il a fait ne demandera pas le pardon, mais qu'en est il de celui qui ne veut pas l'admettre ou du moins le reconnaître? à moins d'opter aussi pour la dernière démarche et d'expliquer à celui-ci qu'il a été à son insu un instrument d'une souffrance, une démarche à remettre entre les mains de Dieu avant de s'y engager .
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