Le B. O. S. (Burn Out Syndrome)

Le B. O. S. (Burn Out Syndrome)
Cher Pasteur,

Aujourd'hui, je voudrais aborder un danger qui guette tous les pasteurs consciencieux. Je sais bien qu'il existe un mythe selon lequel les pasteurs sont faits d'acier inoxydable, que rien ne peut les atteindre, et que leur très haute spiritualité les met à l'abri des vicissitudes que connaît le commun des mortels. Peut-être avons-nous plus ou moins inconsciemment contribué à l'établissement de ce mythe en donnant cette fausse impression d'invulnérabilité. Car il faut savoir que les pasteurs ne sont pas à l'abri de la dépression.

Dans le Bulletin du Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de la ville de Paris, de mars 2003 – N° 86, je lis, sous la plume du Docteur Isabelle GAUTIER :

Le B. O. S. «Burn Out Syndrome» des anglo-saxons, le «Kaloshi» (mort par la fatigue au travail) au Japon, est le syndrome d’épuisement professionnel pouvant conduire au suicide.

Les professions à fortes sollicitations mentales, émotionnelles et affectives sont les plus exposées. Plusieurs composantes ont été identifiées :

· l’organisation du travail

· une personnalité investie dans la relation

· l’idéal professionnel

Au cours de son exposé, l'auteur cite particulièrement trois facteurs favorisant, chez les médecins, le syndrome d'épuisement professionnel :

L’abnégation dangereuse : l’abnégation et l’altruisme, un sur-moi fort conduisent les médecins à se dépasser, à s’effacer. Ils résistent à la fatigue, à la maladie et à l’épuisement.

Une personnalité indépendante, par nature, par habitude et par obligation : sans droit à l’erreur, le médecin reste dans une relation duelle. Il est « pénalisé » par une conscience professionnelle poussée. Ce perfectionnisme se conjugue avec le désir d’être apprécié à hauteur de ses compétences et de son dévouement. Habitué à prendre, généralement, des décisions seul, il a des difficultés à déléguer. Il est confronté à des situations anxiogènes génératrices de tensions intellectuelles et relationnelles importantes.

Le principal ennemi du médecin est lui-même. Par indifférence ou mépris de sa souffrance, il se met en danger. Dédaignant les signaux d’alarme, niant la fatigue et la pénibilité de sa pratique, il refuse l’accablement, il s’interdit toute plainte. Ne s’avouant ni vaincu, ni malade, muet et sourd à lui-même il ne demande ni aide, ni soins. Pudeur, obstination, culpabilité, il ne peut et ne veut pas trahir son image.

Je suis convaincu que ce diagnostic concernant les médecins peut aussi parfois, à la lettre, s'appliquer aux pasteurs. Il suffit, dans ce qui précède, de remplacer le mot "médecin" par "pasteur", pour comprendre le drame qui frappe certains de nos collègues.

Je te conseille vivement de relire mon article sur la délégation, et surtout de le mettre en pratique, si tu ne le fais déjà, ce que j'espère de tout mon cœur.

N. B. : L'article cité provient du site :
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/bibliothq/sallelec/textselect/burnout.html

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1 commentaire
  • franoise Il y a 9 années, 6 mois

    pas besoin d'avoir fait de hautes études pour dans une vie professionnelle faire un burn out J'étais éducatrice familiale, je l'ai vécu cela m'a conduit à 17 jours dans un service psychiatrique et puis trois ans d'arrêt de travail, puis changement de profession. Mais ce dont je tiens a témoigner c'est la présence de Jésus dans ma vie qui m'a empêché de me suicider, j'étais au bout du rouleau, je ne voulais plus vivre comme çà alors j'ai crié à Dieu et doucement il m'a relevé de terre, il m'a instruite dans sa parole,car j'étais de plus une toute jeune chrétienne d'a peine quelques mois j'avais déjà saisi l'essentiel et c'est ce qui m'a sauvée, Loué soit le Seigneur!