Christ le Chemin

Christ le Chemin

«Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au père que par moi.»(Jean 14 :6)

Dans un précédent chapitre, nous avons vu notre Seigneur et Sauveur annoncer de tristes nouvelles : « Mes petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme j’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis maintenant. » (Jean 13 :33)

Le voyage de notre Sauveur sur cette terre était sur le point de s’achever, et Il annonce aux disciples comment ils devraient se conduire eux-mêmes en Son absence par le témoignage dans leur service : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. »(Jean 14 :34)

Rien ne déshonore plus le nom de Christ que les contestations parmi le peuple de Dieu. Nous devons nous renier nous-mêmes et placer les autres au-dessus de nous.

Le fait que leur Seigneur soit sur le point de s’en aller avait attristé les cœurs des disciples, particulièrement parce qu’Il leur avait dit : « Vous ne pouvez venir où je vais ». Thomas toutefois a demandé : « Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en connaître le chemin ?» La déclaration bénie que notre Sauveur a faite dans notre texte, était une réponse à cette question.

Les prophéties décrivent ce Chemin comme n’étant pas un chemin seulement, mais comme étant une autoroute : « Le mirage se changera en étang, et la terre desséchée en sources d’eaux ; dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. Et il y aura là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie sainte ; nul impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront s’égarer. » (Esaïe 35 :7-8)

Cette autoroute est tout aussi bien une voie pour nous rendre chez le Père que pour le Père venir chez nous, car toute grande route ou chemin comporte nécessairement une voie pour l’aller, et une voie pour le retour. Lorsque nous entrons en Christ, qui est notre accès au Père, nous passons du royaume des ténèbres au Royaume de la lumière. Nous sommes purifiés de nos iniquités en Christ « …qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le Royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. » (Col 1 :13-14)

Christ, le Chemin vers le Père, est ainsi une route à double circulation. Il est le chemin qui vient de la puissance du péché et des dominations aussi bien que le Chemin de l’épée de justice dans la réconciliation avec Son Père.

La douceur que l’on peut goûter à cet endroit est décrite par les mots d’Esaïe : « L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des habitations sûres et des asiles tranquilles. » (Esaïe 32 :17-18)

Cette assurance est au travers de Christ, non de nous-mêmes. L’œuvre de justice de Christ a inauguré une route à travers le voile, c’est à dire le déchirement de Sa chair. Son travail de justice a également un effet béni, non seulement la paix qui surpasse toute intelligence, mais aussi « la sécurité pour toujours »qui est le sceau de l’Esprit.

Christ est le chemin depuis la triple force du péché jusqu’à notre havre de paix. Il est le chemin de la liberté qui nous éloigne de la puissance dominatrice du péché. « Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivant de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. » (Rom 6 :13-14) Lorsque nos yeux sont fixés sur Jésus, le péché perd son pouvoir.

Cela signifie qu’aussi longtemps que nous restons sous la loi, le péché règne dans notre cœur. Toute notre justice de Pharisien ne peut tenir en bride le péché. Mais sous le règne de Christ, le péché est maîtrisé ainsi que nous pouvons le lire dans le livre du prophète Michée : « Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités, tu jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. »(Michée 6 :19)

Par l’expiation de Christ, nous sommes immédiatement libérés de la condamnation du péché, mais notre libération du péché se fait par étapes tandis que Christ nous ouvre la route.« Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. »(1Cor 10 :13)

Le péché a un pouvoir tyrannique. Nous avons le languissant désir de servir notre Seigneur et Maître, pourtant nous devons dire avec l’apôtre Paul : «Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.»(Rom 7 :21-23)

Plus nous avons d’expérience dans cette guerre spirituelle contre la tyrannie du péché, plus nous sommes contraints par l’amour de Christ, qui nous apprend de plus en plus à le voir comme le chemin vers le Père. Combien souvent je dois demander au Père : délivre-moi de ceci ou de cela car c’est un désir de la chair.

Paul continue dans l’épître aux Romains : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? Grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur !...Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.»(Rom 7 :24-25)

C’est également par paliers que Christ devient le chemin de la délivrance du pouvoir agissant du péché. Quoique la lubricité et le péché ne doivent pas être entretenus, les passions doivent être crucifiées chaque jour. Le Seigneur nous a donné Sa grâce modératrice pour éviter de laisser agir ces désirs qui émanent de notre nature pécheresse. Le chemin vers le Père, est le chemin de la croix, qui crucifie notre vieille nature.

Lisons dans l’épître aux Galates : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience,la bonté,la bénignité,la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. » (Gal 5 :22-26) Nous crucifions la chair en détournant nos yeux et nos cœurs des pensées lubriques pour les porter sur l’amour rédempteur de Christ.

Plus nous progressons dans la grâce, plus nous réalisons que nos passions sont les instruments les plus utilisés par Satan pour nous faire pécher. Cependant, Voyez dans l’évangile de Jean combien Christ est le chemin de délivrance : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16 :33)

C’est au travers de Christ et du chemin qu’Il a établi que nous pouvons triompher, car nous ne pouvons triompher par nos propres forces. « Fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. »(Actes 14 :22)

Nous lisons dans l’épître aux Galates ce qu’est cette lutte contre la triple puissance du péché : «Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » (Gal 5 :16-17) La voie de la sainteté est entourée de haies afin de nous empêcher de sortir du chemin. Dieu, par Sa grâce modératrice borde notre chemin avec des épines, de façon à ce que nous ne puissions servir le péché ainsi que notre nature nous pousse à le faire.

Lorsque nous voyons que ceux que le Seigneur aime semblent être attirés loin de Lui, nous devons de prier pour eux. Le Seigneur bordera leur chemin de haies, Il les ramènera et crucifiera leur chair.

Ces luttes contre la tyrannie du péché sont ordonnées afin de nous sevrer du désir de la chair, de la convoitise des yeux et de l’orgueil de la vie. Quand le cœur est attiré par la chair, la beauté de Christ est éclipsée. « J’ai crié à lui de ma bouche, et la louange a été sur ma langue. Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé. Mais Dieu m’a exaucé, il a été attentif à la voix de ma prière. » (Ps 66 :17-19)

Bien que nous voyons des hauts et des bas dans l‘homme extérieur, cependant dans l’homme intérieur sur le chemin de la sanctification, le chemin que Christ a établi vers le Père, reste inaltérable. « Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni flétrir, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui par la puissance de Dieu êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps.»(1Pierre 1 :3-5)

Notre héritage à venir est non seulement « pur », il est « incorruptible ». Tandis que nous grandissons dans la grâce de notre Seigneur et Sauveur, nous devenons progressivement semblables à Lui.

« C’est pourquoi, ceignez les reins de votre entendement, soyez sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée lorsque Jésus-Christ apparaîtra. Comme des enfants obéissants, ne vous conformez pas aux convoitises que vous aviez autrefois, quand vous étiez dans l’ignorance. Mais puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage. » (1Pierre 1 :13-17) Ce n’est pas une peur qui nous rend esclaves, mais une sainte crainte, respectueuse de la volonté de Dieu.

Nous pouvons probablement repenser à des périodes de notre existence, lorsque nous nous étions attachés aux choses de cette vie, et Dieu renversa ces idoles et nous ramena dans un lieu où nous dépendons de Lui. Il arrache cet œil de juste qui est attiré par quelque chose qui passionne notre cœur, prenant la place de Dieu. Ceux qui cherchent tant à amasser dans cette vie trouvent à la fin qu’ils n’ont rien de reste. Le Seigneur met en opposition les jours d’adversité et les jours de prospérité pour qu’à la fin, l’homme ne découvre en rien ce qui sera après Lui. (Ecclésiaste 7 :14) Lorsque nos cœurs s’attachent à une chose de cette vie, Il taille ces convoitises anciennes.

Ceux qui ont un cœur partagé sont vraiment bien décrits dans le livre du prophète Jérémie : « Cieux, soyez étonnés de cela ; frémissez d’épouvante et d’horreur ! dit l’Eternel. Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. » (Jérémie 2 :12-13) Quand nous recherchons le contentement dans les choses de ce monde, nous découvrons que nous sommes en train de boire à une citerne vide.

Comme nous le voyons dans l’évangile de Jean, Christ a dit à la femme Samaritaine où se trouvait cette fontaine des Eaux vives : « Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui, une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »(Jean 4 :13-14) De par notre nature, nous abandonnons ces fontaines des Eaux de la Vie, mais le Seigneur est bon, Il fait agir en nous Sa grâce modératrice et par degrés, Il nous sanctifie.

La Source Christ saura étancher notre soif de justice, et comme nous pouvons le lire dans le livre du prophète Zacharie 13 :1, Il est une fontaine pour tous les péchés et toutes les impuretés.

Les citernes crevassées de la propre Justice et de la chair sont polluées avec toutes sortes d’impuretés. Voyons comment le Seigneur considère de telles fontaines sans eau : « Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquités, à la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière…Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes. La tête entière est malade, et tout le cœur est souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile. » (Esaïe 2 :4-6) C’est ce que nous sommes par nature.

Nos actions de justice étrangères à Christ ne proclament rien d’autre qu’un conflit contre l’âme. C’est dans l’œuvre expiatrice de Christ seulement que nous pouvons trouver le chemin qui conduit au Père.

Nos propres cœurs ne peuvent que nous condamner devant le tribunal de Dieu, mais parce que Christ est devenu notre chemin vers le Père, nous sommes justifiés à Sa vue.

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » (Rom3 :23-26)

Pourquoi douterions-nous d’une telle promesse ? Voyez le combat que David a mené dans son cœur contre la tyrannie et la souillure du péché : « Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché. Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur : fais donc pénétrer la sagesse au dedans de moi. Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave moi, et je serai plus blanc que la neige. » (Psaume 51:7-9) David supplie constamment car il voulait être lavé et purifié. Chaque fois que nous nous sentons pris par le péché, nous devons nous précipiter à la Fontaine qui est ouverte pour nettoyer tous les péchés et les impuretés, particulièrement après quelque péché détestable tout comme David l’a fait après sa faute scandaleuse.

Pourtant même dans des moments pareils, Christ est encore le chemin qui conduit vers le Père. Ses voies sont plus élevées que nos voies. Ses pensées plus élevées que nos pensées. Remarquez comment Christ voit Son épouse revêtue par Sa Justice dans le Cantique des Cantiques : « Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défauts. » (Cant 4 :7)

Voyez avec quel langage béni le Dieu de notre alliance s’adresse aux pécheurs, répugnants serviteurs de l’enfer :

« Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois ; » (Ezechiel 36 :25-27)

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