Et qui est mon prochain ?

Et qui est mon prochain ?

Le prochain: "Celui qui est près, qui est proche de...".

Se dit d'une personne considérée comme notre frère, ou notre semblable. Jésus va I'expliquer au docteur de la loi: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (lire Luc 10/25-37).

Paul écrit aux Galates (5/14): "Toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci:

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

L'amour du prochain, c'est la manifestation de la charité, de I'amitié, de l'humanité, de la correction, de la miséricorde et de I'affection.

"Et qui est mon prochain ?" "N'importe qui ! Cet homme qui passe et dont la figure ne me plaît guère, cet inconnu ou celui-là que je connais trop, voire I'ennemi même que j'ai envie de frapper au visage et qu'il m'est enjoint d'embrasser"- (Daniel Rops)

Au temps de notre Seigneur Je sus, la notion du prochain s'était obscurcie, plutôt qu'éclairée au cours des siècles. Pour les Juifs, le prochain était primitivement I'associé, I'ami, un membre de la famille, une personne du même clan ou de la même tribu, avec qui I'on vivait dans une communauté. Cette idée ne s'était pas élargie au cours des âges ! Le prochain, pour le Juif, était toujours un autre Juif- les Rabbins discutaient encore froidement si un Juif, passant à côté d'un païen en détresse, était tenu de le secourir; et ils répondaient négativement.

Toute proportion gardée, le Juif considérait le païen comme le musulman considère le chrétien ; la même chose se passe souvent entre noirs et blancs, entre tziganes et sédentaires.

Aimer I'étranger

Le prochain du Juif était celui qui, ayant la même nationalité, avait aussi la même religion. Pour montrer que Dieu, dans l'Ancien Testament avait "expressément recommandé" I'amour du prochain, même non israélite, il faut citer le Lévitique (19/33-34): "Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne I'opprimerez point... vous I'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte". Puis, dans le Deutéronome 10/19: "Vous aimerez I'étranger, vous qui fûtes étrangers dans le pays d'Egypte". L'amour de I'étranger est vivement conseillé et ordonné !

Dans le Nouveau Testament, il reste bien établi que le premier qui ait instruit I'humanité - par sa doctrine et par son exemple - à voir le prochain en chaque homme, chaque femme, et à les aimer, c'est notre Seigneur Jésus-Christ. Jésus n'est pas venu pour abolir ou amoindrir la loi de Dieu, mais pour la "perfectionner" et pour I'accomplir. Le docteur de la loi connaissait bien les commandements, mais il voulut savoir ce qu'il faudrait faire pour avoir la vie éternelle !

La réponse du Christ I'a surpris:

"Aimer Dieu et son prochain".

C'est alors ce qui provoque son interrogation: "Et qui est mon prochain ?"

Vaincre le mal par le bien

Mais Jésus va plus loin ! II enseigne: "Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même?

Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Matthieu 5/44 à 48). Paul dira: "Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. L'amour ne fait point de mal au prochain" (Romains 13/8 à 10).

La charité ne travaille pas au service de la vengeance; elle cherche, au contraire, à transformer I'ennemi en ami, à vaincre le mal par le bien. Nous vivons des temps difficiles aujourd'hui: le mélange des ethnies, la proximité des familles de peuples différents, lancent un défi à tous les croyants qui aiment et servent le Dieu unique, révélé en Jésus-Christ le Sauveur, qui ordonne (et donne la force de le faire) : "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. A ceci tous connaîtrons que vous êtes mes disciples, si vous avez de I'amour les uns pour les autres" (Jean 13/34-35). "Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais qui a pitié des humbles est heureux" (Proverbes 14/21).

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