Il y a des Jours Comme Ca !

Il y a des Jours Comme Ca !

Oui, il y a des jours comme aujourd'hui...

J’ai l’habitude de promener mon chien tôt le matin, sur de jolis sentiers derrière la maison. A part la fois où je me suis trouvée face à face à un sanglier, en général tout est calme et je passe toujours un bon moment d'intercession. Mais ce matin, mon chien commençait à brouter comme un mouton; une chose banale, mais il n'a pas arrêté pendant une heure. C'était quand-même inquiétant et j'ai décidé que c'était lui qui avait besoin d'intercession. J'avais un rendez-vous très important à Paris et je ne pouvais pas l’amener chez le vétérinaire. Un stress ajouté à un autre parce que les voyages à Paris me stressent.



Pour moi, utiliser le transport en commun depuis la banlieue jusqu’au centre de Paris c’est une véritable aventure et c’est probablement dû à un sérieux manque de capacité d'orientation de ma part. Peu importe où je vais pour la première fois, il faut que j'aie une carte très détaillée ; mon mari fait cela très bien et j'ai une belle collection de ses chef-d'oeuvres parce qu'il a enfin reconnu le fait qu’il n’y a vraiment aucun espoir pour moi dans ce domaine ; lui, il lui suffit de regarder où se trouve le soleil est placé et hop, c'est bon!

Mes premiers souvenirs du train régional (RER) et du métro sont bien ancrés dans ma tête. Apparemment, il faut bien regarder les tableaux pour voir quels sont les arrêts où le train va s’arrêter. Pas de chance, je ne comprenais pas l’expression ‘GARES DESSERVIES’, et cela m’a pris à peu près 45 minutes avant que je réalise que ‘DESSERVIES’ voulait vraiment dire que ces gares étaient SERVIES ! Pour moi, pauvre étrangère, le préfixe « DE » signifiait qu’elles n’étaient PAS servies… Enfin, 45 minutes c'est pas beaucoup quand je pense aux autres situations dans lesquelles je me suis trouvée.



Bref, ce jour-là, je suis finalement partie pour Paris, carte en main avec amples explications au sujet des lignes à prendre. J'ai mis ma carte de crédit dans mon soutien-gorge (oui, oui, c’est ma technique depuis qu’un jour j’ai été délestée de ma carte, dans le métro) ; je me suis aussi armée d'un crayon pour faire un Sudoku... et avoir l'air d'une habituée cool (enfin, je ne suis pas sûre d’avoir obtenu l’effet recherché, vu que je regardais la carte toutes les 5 minutes !)

Chaque fois que je quittais une rame pour prendre la ligne suivante, il y avait des annonces perturbantes : à cause des travaux, la circulation allait être interrompue sur toutes les lignes le soir, lorsque viendrait le moment de mon retour ; ce qui fait que j’ai passé la moitié de mon rendez-vous à discuter de comment faire pour rentrer chez moi. Mais quand-même, une bonne chose : avant l’arrêt de circulation prévu sur la ligne, le dernier train DESSERVAIT mon arrêt ! Malgré les conditions de forte chaleur et le fait d’être compressée comme une sardine pendant 35 minutes – les gens n'offrent plus leur siège aux vieilles dames, ou alors je n’ai pas l’air aussi vieille que je pense ! – j’étais ravie de pouvoir profiter de ce dernier train !



J’étais fière d’avoir survécu à ce train-train quotidien que vivent les gens de la capitale française. A la fin de cette journée déjà épique, je devais aller chercher mon mari à la gare de Marne La Vallée TGV, vers 21h45. Je l'avais amené à l’aller, pour repérer la route, ce qui est pour moi indispensable, comme vous l’aviez déjà compris. Hélas, la nuit, les points de repère changent, et comme la sortie de l’autoroute n’indiquait pas spécifiquement ‘Gare TGV’, j'ai continué sur l’autoroute… jusqu’à ce que j’arrive au péage, bien plus loin que là où je devais sortir. Sans doute que les ingénieurs pensent que la plupart du monde est dotée d'une certaine intelligence. Quand je suis arrivée au péage j’ai bien compris que j'avais fait une bêtise. Pour couronner le tout, je n’avais pas amené ma carte de crédit et je n’avais pas mon téléphone portable – cette espèce d’excroissance qui jaillit à chaque instant des mains de tous mes congénères ; je le prends rarement et de toute façon, il n'était certainement pas chargé. J'ai une aversion totale pour les portables… Heureusement, en fouillant au fond de mon sac, j’ai trouvé quelques euros, ce qui m’a évité de passer le reste de la nuit coincée au péage !

Une fois rentrée chez moi, j'ai cherché à comprendre et à trouver une fin spirituelle à cette journée ; quelque chose comme : ‘toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu’ Allez, Seigneur, dis-moi, quelle leçon dois-je tirer de tout cela ?



La seule réponse que je pus discerner fut très claire : ‘Ne quitte pas la maison, surtout le soir, sans une carte de crédit ou de l'argent, juste au cas où tu raterais ta sortie ; et prends toujours ton portable afin que tu puisses informer ton mari que tu es encore perdue!’

Love,



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