La foi et le doute

La foi et le doute

 
Une des grandes difficultés dans notre marche par la foi est qu’aujourd’hui, dans le monde chrétien, on parle essentiellement de « la grande foi des grands hommes ou femmes de Dieu». Mais ne se sont-ils jamais débattus avec le doute?

Sommes-nous les seuls à y être confrontés? Ou bien eux aussi ont-ils connu de tels moments ? Se pourrait-il que le doute soit à l’origine d’une position de foi ferme et aguerrie ?

Notre père Abraham était sans aucun doute un homme de foi. «L'Eternel dit à Abram: Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. » Genèse 12 :1 (La Bible du Semeur, BDS). Pouvez-vous imaginer Abram parlant avec sa femme, Saraï, lui expliquant leur départ pour un pays inconnu? « Que Dieu leur indiquerait».
C’est ainsi à juste titre qu’il est appelé le père des croyants: « Abraham est devenu ainsi le père de tous ceux qui croient » Romains 4 :11 (BDS). Il a fait confiance à Dieu au point de tout quitter, son confort, sa sécurité, pour suivre une parole de Dieu, même si cela n'avait  pas beaucoup de sens…
Un géant ? Et pourtant… que se passait-il dans son cœur face aux promesses de Dieu d’une descendance aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel (Genèse 15 :5) qui tardait à se réaliser ? Le doute avait ouvert une porte dans son cœur à la pensée que Dieu ne tenait pas ses promesses et il choisit de prendre les choses en mains, ainsi fut conçu Ismaël :

« Le fils de l'esclave a été conçu de manière purement humaine. Alors que le fils de la femme libre (Isaac) a été donné à Abraham en vertu d'une promesse divine.” Galates 4:23. Les conséquences de sa décision sont encore visibles aujourd’hui.

Mais Dieu ne se repent pas de ses promesses et regarde à l’obéissance du cœur d’Abraham.

Abraham croyait à l’existence de Dieu (c’est la foi cognitive, intellectuelle), il croyait en Dieu (c’est la foi affective, personnelle, avec un sentiment de confiance), et sa foi est ensuite passée à l’action (Genèse 22): il a fait confiance à son Dieu au point de lever le couteau pour égorger son fils sur l’autel, faisant confiance à Dieu même sans comprendre. Ainsi, Dieu a su qu’il le craignait et réitéra son alliance. (Genèse 22 :15-18).

Hudson Taylor a dit : « Dieu ne cherche pas des hommes et des femmes de grande foi mais ceux qui sont prêts à Le suivre et lui obéir. »

La foi n’est pas l’absence de doute (négatif) mais la présence d’une obéissance à Dieu (positif).

Regardons au groupe des chrétiens réunis chez Marie pour prier pour la libération de Pierre (Actes 12). Leur cœur est visiblement rempli de doute car au moment où Rhode, qui d’ailleurs n’ouvre pas la porte, annonce l’arrivée de Pierre, ils la traitent de « folle » (BDS). Et pourtant, ce doute n’avait pas empêché leur obéissance : ils étaient en prière pour Pierre et Dieu a exaucé leur intercession.

Jean-Baptiste a eu le privilège d’être l’instrument de Dieu pour le baptême de Jésus. Il a entendu la voix du Père affirmant la divinité de Jésus (Matthieu 3 :13-17) et pourtant, au fond de sa prison, il doute. « Es-tu celui qui devait venir ou bien devons-nous en attendre un autre.” (Matthieu 11 :2-3, BDS). Jean n’a pas eu peur d’exprimer ses doutes, il n’a pas eu peur d’être accusé de manque de foi… au contraire, Jésus lui même rend ce témoignage : « …parmi tous les hommes qui sont nés d’une femme, il n’en a paru aucun de plus grand que Jean-Baptiste. » Matthieu 11 :11, BDS)
Lorsque Thomas a exprimé ses doutes, Jésus lui a montré ses cicatrices. La preuve pour sa foi se trouvait dans Ses plaies. Les cicatrices sont la mémoire d’une souffrance mais elles sont aussi le signe que si Dieu ne stoppe pas forcément les blessures, il les guérit.
Les doutes de Thomas se sont transformés en espoir et il est devenu l’évangéliste des Indes, se souvenant que Dieu répondit à ses doutes aux travers des blessures de Jésus.
Notre foi peut être toute petite (« Je crois, mais aide-moi, car je manque de foi.” Marc 9:24, BDS), elle peut être grande (« Si j'arrive à toucher ses vêtements, je serai guérie.” Marc 5:28, BDS), elle peut être parfaite (« tout ce que vous demandez dans vos prières, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé.” Marc 11 :24, BDS) et quand nous doutons, rappelons-nous que, parfois Dieu choisit de ne pas nous révéler ses plans parce que nous aurions du mal à les croire !
« Ne dites pas à Dieu combien votre tempête est grande, dites à votre tempête combien votre Dieu est grand. »

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Le livre de Rachel Miquel Dufour est sorti !

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33 commentaires
  • Tatico Il y a 7 années, 6 mois

    Merci de cet enseignement. Seigneur aide moi à te faire confiance quand le doute veut me gagner.
  • joelsmikow Il y a 7 années, 8 mois

    La foi, la foi de Jésus, dit : «par l'Esprit de Dieu je peux y arriver.» Je n'ai pas le pouvoir de faire le bien, mais je peux en avoir la volonté (grâce à l'Esprit). Il doit y avoir alliance, collaboration, entre l'esprit humain et l'Esprit divin. Voilà ce que le christianisme d'aujourd'hui semble ignorer. Préoccupant. Sous l'ancienne alliance, celle du Sinaï, celle que le peuple a imposé à Dieu, c'est l'homme qui promet d'obéir à la loi, tout seul comme un grand ! «Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit, mais que Dieu ne nous parle pas sinon nous allons mourir.» Sous la nouvelle alliance dont a parlé le prophète Jérémie (nouvelle pour les Hébreux, mais en réalité alliance éternelle qu'ont connue Abraham, Melchisédek, Hénoch, Noé et d'autres), c'est Dieu qui s'engage à nous faire observer sa loi (relisez Jérémie 31), sabbat compris (relisez le prophète Esaïe, chapitre 58 entre autres). Et, avec la même foi que celle que Jésus a exercée quand il portait notre chair, le croyant obéissant CHOISIT d'obéir à la loi, même s'il n'en a pas la force. Et Dieu produit en lui le vouloir ET LE FAIRE selon son bon plaisir, et selon les capacités du croyant à accepter de se soumettre à la volonté de Dieu. C'est vraiment beaucoup plus simple et pratique que tous les discours vains sur la loi et la grâce !!
  • France Chabot Il y a 8 années, 10 mois

    amen !
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