Père en surcharge ?

Nous sommes à la veille d'un départ en vacances. Nous passons un temps chez nos familles respectives, à 400 km l’une de l’autre et faisons aussi halte chez des amis et anciens voisins. Une semaine assez remplie, sans retour à la maison.

Beaucoup de bagages avec quatre enfants. Vient le moment du chargement. Pourquoi ai-je le sentiment que le volume d’affaires entassées devant la porte dépasse le volume disponible dans la voiture ? Comment trouver la place pour tout ça ?

Il va falloir trier. En ai-je vraiment envie ? Il n’y a pas le choix, il faut le faire. Par où commencer ? Est-ce vraiment indispensable d'embarquer cet immense nounours ? Au final, c’est chargé, mais on arrive à peine à bouger les orteils. Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse mettre autant de choses dans un 806.

J’ai parfois l’impression qu’il en va de même dans ma vie de père. Je travaille à la maison. Mes études de théologie me passionnent. Elles réclament davantage de mon temps.
Mes quatre enfants aussi me passionnent. Inutile de demander quelle place leur laisser. Ils prennent tout et en redemandent.
Ah je suis marié aussi ! Oui ma chère femme aimerait qu’on prenne un peu de temps ensemble.
J’apprécierai également pouvoir faire du sport.

Beaucoup de choses.
Comme une voiture en surcharge, s’en suit un certain ralentissement. Je m’attelle à garantir un " service minimum ". Éviter la panne : garantir la paix dans la famille. C’est mieux que rien. Mais ce n’est pas ce que la Bible me demande. L’implication dont parle la Bible auprès des miens est d’une qualité supérieure. Pour ma femme, l’aimer comme mon propre corps. Pour mes enfants, veiller à ne pas les exaspérer. M’investir auprès d’eux, les conseiller, les aider à progresser, leur montrer la route. Bien diriger ma famille, c’est aussi maintenir l’obéissance à la direction donnée. Voilà ce que la Bible me demande. Non pas plus, mais mieux.

Comment y parvenir ?
Il va aussi falloir trier. Dégager des espaces avec les uns les autres. En ai-je vraiment envie ? Si Dieu me  commande ces choses, c’est toujours mieux ainsi. Il me donne les ressources et les capacités. Mais par où commencer ? Nous avons réservé le mardi soir pour les enfants. Chacun leur tour, c’est leur soir. Ce soir-là d'accord, mais encore faut-il rester bien disposé à leur égard le reste de la semaine. Cela ne coule pas de source. Aussi comme père, tout en y travaillant, je me repose sur le Père.