Suis-je la seule?

Ah, Carolyne ! J'aime beaucoup ma Super 5… Mais oui, vous avez bien lu, elle s'appelle Carolyne (d'ailleurs, j'espère que je ne suis pas la seule à donner un nom à sa voiture).

Elle démarre bien – la plupart du temps – sauf quand il fait froid et humide, un peu comme moi, disons.
J'ai un garagiste qui la comprend et qui s'occupe d'elle avec affection, ses ennuis ne sont pas compliqués. Quelle belle relation entre nous ces dix dernières années. Je sens quand il y a quelque chose qui ne va pas ; je l'encourage en route – "vas y Carolyne" – quand il faut aller à 110 km/h de vitesse, et je connais ses freins par coeur, heureusement.
Certes, le chauffage est un peu juste en hiver (quasi non existant) et parfois il y a trop de buée sur le pare-brise, mais quand on s'aime, on ne compte pas.

Une belle journée dorée, comme seulement une journée d'automne peut bien l'être, notre groupe de cinq femmes est parti pour assister à une conférence, à six heures de route de là. J'ai embarqué dans la grosse voiture à 7 places de mon amie et j’ai laissé ma Carolyne au point de rendez-vous.

De retour de ce long voyage, nous avons déposé plusieurs personnes en chemin, y compris la conductrice, et c'est moi qui ai pris le volant de cet espèce de gros camion - non, j'exagère… mais la voiture n'était pas petite.

Hélas pour moi, nous n'avons pas arrêté le moteur lorsque nous avons débarqué les bagages, (svp. ne le dites pas aux Verts).
J'ai pris le volant et j'avoue que, ensuite, ce fut l’une des expériences les plus humiliantes de ma vie : Il y avait une voix (le GPS) qui n'arrêtait pas de me dire de tourner à gauche immédiatement et je ne savais pas comment lui dire d'arrêter de parler lui-même ! Le pare-brise était plein de pauvres bestioles qui ont achevé leur vie dessus... et je ne savais pas comment le nettoyer. Et, en parlant encore du pare-brise, chaque fois que je freinais, je manquais de me fracasser dessus. Vous savez, l'idée de chercher le manuel de la voiture ne m'a jamais effleuré l'esprit ? (de toute façon, j'ai une aversion pour les modes d'emploi, et je ne les consulte que rarement...)

La nuit tombait : comment allumer les phares ? Et le klaxon ? Quelqu’un l’avait caché : il n'était ni au volant, ni à coté.
Mais l'histoire n'est pas finie. A l'arrivée à destination, justement pour récupérer mon fidèle carrosse, Carolyne, avec ses essuies glace qui marchent bien, ses freins qui ne me propulsent pas dans le pare- brise… impossible d’arrêter le moteur du "camion" : j’étais dans une voiture sans clef !

"Claudine, appelle tout de suite Muriel pour voir comment arrêter cette voiture !"
"Mais Sharmion, je n'ai pas mon portable !"
Au secours, Seigneur, au secours !
Finalement, nous avons découvert une espèce de carte, que je me suis empressée d’arracher de son socle. Le moteur s’arrêta mais c’est mon cœur qui palpitait à fond.

L'ETERNEL GARDERA TON DEPART ET TON ARRIVEE.   YESssss !.

Une fois calmée, je me suis dit que, heureusement, il reste dans ce monde des choses simples. Nous n'avons pas besoin d'un manuel, d'un mode d'emploi pour venir à Jésus ; Ce n'est pas plus compliqué qu'une prière...

DEMANDEZ ET L'ON VOUS DONNERA, CHERCHEZ ET VOUS TROUVEREZ, FRAPPEZ ET L'ON OUVRIRA.  Alléluia.

Love.