Ah ! Les Histoires de “bonnes femmes” !

Ah ! Les Histoires de “bonnes femmes” !

Une des plus grandes avancées scientifiques de la fin du XXème siècle a été la découverte de la molécule d’ADN. Depuis cette découverte, chaque année, on trouve de nouveaux gènes : le gène de ci, le gène de ça, et j’attends de voir avec amusement si quelqu’un va découvrir un jour le gène de la « bonne femme ».

Mon père n’était pas misogyne pour deux sous, mais il travaillait dans un milieu professionnel largement féminisé, et il rentrait souvent le soir en soupirant « Ah ! les histoires de bonnes femmes ! ».

Je ne saisissais pas à l’époque la portée de son exaspération, car j’en étais seulement aux "histoires de gamines", mais en grandissant, je reconnais qu’il s’agit bien là d’un "fléau" universel. Il touche toutes les sociétés, de l’Afrique au cercle polaire, et sévit dans tous les milieux, chez les universitaires comme chez les dames de plus modeste instruction. Et savez-vous le clou ? Il sévit même à l'occasion chez les meilleures chrétiennes parmi nous !

L’Apôtre Paul lui-même prend soin d’en parler dans son épître aux Philippiens, en exhortant les sœurs Evodie et Syntiche à résoudre leur différend (Philippiens 4.2). Elles devaient être pourtant de précieuses sœurs, des femmes de foi et de courage qui ont « combattu pour l’Evangile » aux côtés de Paul…pas des débutantes ! Pourtant, il y a eu un froid entre elles. Et ce qui est le plus affligeant, c’est qu’elles se sont peut-être chiffonnées pour des broutilles : une maladresse d’Evodie, la susceptibilité froissée de Syntiche, une petite « compétition » inavouée entre elles deux…et c’était ficelé. Entre femmes, c’est souvent le même schéma.

Ce genre de phénomène fatigue nos pasteurs, irrite nos collègues ou nos maris, qui ne comprennent pas la disproportion de nos réactions : "une autre fille a été choisie pour faire le solo à la chorale, la sœur Unetelle ne nous a même pas dit bonjour dimanche matin, la femme du pasteur nous a dit une petite phrase qu’on interprète au dixième degré comme un reproche" et toute la semaine est gâchée.

Il me semble que ce « travers » typiquement féminin vient de notre sensibilité plus aiguisée, de l’intérêt disproportionné que nous accordons à l’opinion des autres, et peut-être aussi à un petit reste de rivalité féminine bien charnelle, qui refait surface à la moindre "attaque". Le problème, c’est que cela nous freine régulièrement dans nos progrès spirituels (et parfois nous fait reculer), c’est aussi la source de bien des conflits inutiles, et de blessures qui font que bien des années après, on se fait encore la tête et on ne sait même plus pourquoi.

La première chose à toujours garder en tête est que Dieu déteste qu’on fasse des histoires (Proverbe 17.19), et la précaution de base est de tout faire pour éviter les querelles (Proverbe 17.14). Même si nous avons des raisons légitimes de nous fâcher ou de faire valoir nos droits, nous avons tout à gagner à minimiser l’affaire et à relativiser. La deuxième chose à faire est de se forcer à voir le bon chez les autres, et de ne pas se sentir menacée si une sœur "opère " sur le même territoire : chacune a beaucoup de valeur aux yeux de Dieu, et il y a de la place pour tout le monde. La troisième chose est de ne pas essayer de décrypter au cinquième degré ce que nous disent les gens. En un mot : RESTONS SIMPLES !

Nous qui sommes résolument décidées à aller de progrès en progrès, voici une cible prioritaire pour nos efforts ! Et je vous laisse cette citation savoureuse de ma collègue Carmen :

« Arrêtons de nous prendre les pieds dans les fleurs du tapis ! »

Passez un bon week-end et une bonne semaine … paisibles !

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8 commentaires
  • FDM7777 Il y a 3 années, 3 mois

    Les hommes sont aussi dans le même panier donc c'est loin d'être typiquement féminin. Mais quelle est la source? Le besoin de reconnaissance (j'ai répété les chants toute la semaine mais on a donné le solo à une autre et personne n'a su que j'ai bossé, et pourtant c'était duuuur). Est-ce mal d'avoir un besoin de reconnaissance? Comme son nom l'indique c'est un besoin: il faut être reconnu pour quelque chose, qu'on nous récompense parce que cela booste la motivation (Dieu a bien encouragé Elie). Le problème survient quand on veut être reconnu absolument pour tout sans laisser de place aux autres. Donc les histoires de bonnes femmes ou de bons hommes, il faut les résoudre en bonne intelligence en laissant à chacun sa part de reconnaissance. La réponse douce apaise la fureur.
  • Joelle Dessaux Il y a 3 années, 3 mois

    Amen amen merci beaucoup pour votre message
  • cerisette Il y a 3 années, 3 mois

    Amen
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