Arrête de poser des questions idiotes !

Arrête de poser des questions idiotes !

Cette phrase sonne comme quelque chose de connu n'est-ce pas ?

Pour ma part, je sais qu'on me l'a sûrement dite dans mon enfance, et que je l'ai resservie aussi à mes enfants. Combien de fois, ça je ne sais pas …

Un exemple :

Le contexte : c'est une situation d'urgence. Un monde est en train de s'effondrer. Une troupe d'animaux cherche un moyen de survivre en s'enfuyant. Mme Mammouth dirige le groupe et demande s'il y a des questions. S'ensuit alors ce dialogue entre Mme Mammouth et le petit rat :

- Quand vous buvez de l'eau avec votre trompe, est-ce qu'elle a goût de crotte de nez ?
- Non. Enfin quelquefois, si.

Vous l'avez compris, j'aime les dessins animés (mais pas tous !)

Cet exemple vous choque ? Soyez honnêtes, est-ce que vos enfants ne vous ont jamais posé ce genre de question ?

Je reprends les points un par un.

Mme Mammouth est le leader de tout un groupe d'animaux un peu perdus et pour certains effrayés. Elle n'a pas choisi cette place, mais son homme essaie aussi de sauver sa vie et de la rejoindre, donc elle « assure ». En tant que mères de famille nous sommes souvent amenées à jouer un rôle pour lequel nous ne nous croyons pas préparées, n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas le sujet principal de mon message.

Rappelez-vous : c'est une situation d'urgence.

Et LA question arrive. Je la trouve drôle car elle reflète bien les interrogations et les soucis de nos enfants. J'ai souvent eu à répondre à ce genre de questions qui peut nous mettre mal à l'aise.

On peut alors avoir des réactions plutôt primaires du type :

- « On ne parle pas de crotte de nez, c'est sale et mal élevé ! »

Ou bien pire, ça peut nous mettre carrément en colère :

- « Arrête de poser des questions idiotes ! »

- « Mais enfin, tu ne vois pas ce qui se passe ? On risque tous de mourir, et toi tu me poses une question IDIOTE ? »


Du coup l'enfant se sent humilié, car il ne pensait pas que SA question était idiote et ne comprend pas la réaction de sa maman, ou de l'adulte en face de lui.

Alors comment va-t-il réagir ?

1 Dans le meilleur des cas il ne va plus y penser jusqu'à la prochaine question. A un certain âge elles se succèdent à vitesse V !

2 Deuxième cas de figure : l'enfant est triste, se sent humilié, mais ne comprend pas pourquoi, car il se posait vraiment cette question. Alors il la repose un moment après, ou le lendemain matin en se levant.

3 Troisième cas : Après plusieurs réponses similaires, l'enfant n'ose plus poser ses questions, car il ne sait pas juger si elles sont ou non « idiotes ». Il se tait car il a peur d'être rabroué, et peut-être même de perdre l'amour et l'estime de ses parents. Il se renferme sur lui-même et devient triste et craintif.

4 L'enfant peut finir par se sentir coupable : « Sale, mal élevé, idiot ». Ces mots pour le moins dévalorisants peuvent l'amener, s'ils se répètent souvent, à se sentir mal dans sa peau et moins bien que les autres.

5 En reprenant le type d'exemple de mon illustration, l'enfant réalise soudain la situation et il a très peur. On l'oblige tout d'un coup à voir les choses avec un regard d'adulte et il n'y était pas préparé.


En conclusion :


En tant que parents nous désirons le meilleur pour nos enfants, et nous faisons pour le mieux. Mais il nous arrive effectivement d'être fatigués ou préoccupés, alors pas de culpabilité malsaine, car même avec l'aide du Saint-Esprit il peut nous arriver d'être tendus, peu réceptifs voire même très agacés face à nos bambins pleins de vitalité et à l'imagination débordante.

Si après avoir répondu la phrase fatidique à notre enfant, nous voyons ses yeux se mouiller, alors revenons en arrière, prenons-le dans nos bras, et répondons gentiment à sa question sans lui faire porter tout le poids de nos soucis. S'il y a un problème grave qu'il peut comprendre, résumons-lui les choses avec des mots simples, avec le souci de le rassurer. Nous pouvons aussi nous excuser de notre réponse trop rapide et pas ajustée.

Bien sûr cette attitude est possible si nous nous ne sommes pas en situation de grande urgence (ça arrive). Auquel cas il nous faudra attendre que les choses se soient apaisées pour avoir un vrai dialogue avec notre enfant.

Et surtout évitons d'utiliser cette phrase qui n'est pas un modèle d'encouragement. Si vraiment nous n'avons pas le temps ou la capacité de répondre calmement, préférons-lui :

« Je ne peux pas te répondre maintenant, mais on en reparle tout à l'heure ».


Un enfant n'oublie pas si vite ses questions. Préparez-vous à ce qu'il revienne à la charge.

J'ai souvent eu envie de rire face à de telles questions, mais là encore votre enfant risque de ne pas se sentir pris au sérieux, donc essayez de vous contrôler !

L'attitude de Mme Mammouth est touchante : au lieu de renvoyer promener le petit rat, elle prend le temps de lui répondre, alors que les minutes comptent.


L'apôtre Paul nous exhorte ainsi :

Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche.
Dites seulement des paroles utiles qui aident les autres
selon leurs besoins,
et qui font du bien à ceux qui vous entendent.
Ephésiens 4:27

Qu'il en soit ainsi dans nos vies !

PS : Et n'oubliez pas : la SEULE question idiote est celle qu'on ne pose pas !

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Retranscrit par les mains d’Elisabeth, ce récit rend la vie des siens dynamique et pétillante. Il nous fait passer des rires aux larmes, des concepts les plus rudimentaires à la philosophie de la vie...

L’ouvrage pourrait s’intituler carpe diem tant Elisabeth, malgré les difficultés traversées et communes à beaucoup d’entre nous, a su puiser de l’espoir dans sa foi, son goût de vivre et ses amis.

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