Difficile de devenir adulte

Difficile de devenir adulte

 Aux yeux de la loi, à nos 18 ans, nous devenons des adultes, mais si du jour au lendemain on passe de 17 à 18 ans, on ne devient pas responsable et équilibré en une nuit.

Cette période est une épreuve à passer, on se retrouve du statut de lycéen où la vie est belle et rassurante, à celui d'adulte responsable.

On est projeté dans la « vraie vie », on quitte la maison de papa et maman, on fait des choix capitaux pour notre avenir sans vraiment savoir s'ils sont bons.
 Alors comment savoir si demain et tous les jours d'après, je ne vais pas le regretter ? Bref d'un coup on passe de l’insouciance à l'impression de porter le monde entier sur nos épaules.

Pour ma part, je savais depuis toujours ce que je voulais faire, mais après mon bac mes projets se sont vus chamboulés par un accident de cheval qui rendait mes objectifs impossibles à atteindre.

C'est alors que se sont déroulées cinq années d'échecs professionnels consécutifs, dont je ne voyais plus le bout.
Un jour par hasard alors que je m’apprêtais à signer un nouveau contrat précaire en animation, j'ai trouvé une formation qui remplissait tous mes critères.
Je me suis alors dit que tout allait enfin se décanter, puisque que j'ai été admise dans cette formation.

Tout se déroulait bien, j'étais dans les plus prometteuses de ma promotion et tous mes petits boulots sans lendemain me servaient plus que je n'aurais pu imaginer, ils formaient en fait une expérience professionnelle riche et diversifiée.

Je bossais 50 heures par semaine en plus de l'écriture de mes deux mémoires et de ma formation, mais cette situation me convenait, j'avais enfin un but et ma vie commençait à retrouver ses couleurs.

Mais dans tout ce bonheur, mon papa est tombé gravement malade, il a passé des mois entre opération, séances de chimio, de radiothérapie, et hospitalisations sur hospitalisations. Alors que mes épreuves finales arrivaient, les chirurgiens le disaient en voie de guérison, « on ne parlera plus de cancer : soyez surs qu'il passera les fêtes de fin d'année avec sa famille » nous disaient-ils.

Contre toute attente, j'ai brillamment validé ma formation et j'ai rendu mon père immensément fier de moi, lui qui était si inquiet depuis cinq ans ; en quelques jours, je signais un contrat de travail en or et recevais un diplôme avec les félicitations du jury.

Mais deux jours après ces événements, alors que toute la famille était sur la route pour venir passer les fêtes de fin d'année ensemble, le verdict est tombé : non seulement, il n'était plus question de guérison pour mon papa, mais on ne savait pas dire si il lui restait quelques heures ou quelques jours à vivre, la seule chose sûre était que c’était la fin.

Il est resté dans un coma un peu plus profond chaque jour pendant environ deux semaines avant de partir rejoindre le Seigneur. Pendant ce temps j'éprouvais en plus de la douleur évidente dans cette situation, une colère et un sentiment d'injustice terrible : les circonstances devaient être à la fête, Noël, le premier de l'an et mon avenir qui enfin se débloquait. Après tout ce que j'avais sacrifié pour en arriver là, je méritai bien mon petit moment de bonheur en famille. Mais la vie en avait décidé autrement.

 

Tout ce blabla sur ma vie pour en venir au fait que devant les épreuves et/ou les choix difficiles, deux chemins s'ouvrent à nous :
  •  En premier lieu, on peut se laisser envahir par nos peurs et toutes les émotions négatives qui gravitent autour, alors on perd pied, on perd espoir et quand il n'y a plus d'espoir il n'y a plus de vie...
  • Ou  on peut se tourner vers Dieu et décider de « lâcher prise », mais dans le bon sens du terme ; lâcher prise ne veut pas dire capituler, bien au contraire, c'est accepter qu'en tant qu'être humain on ne peut pas avancer seul.

C'est dans la nature humaine d'avoir besoin de croire en quelque chose de plus grand que nous, c'est en Dieu que l'on retrouve espoir et sérénité.

Pour ma part je ne peux pas dire aujourd'hui que tout va toujours pour le mieux ; certains jours sont difficiles et je suis régulièrement tentée de retomber dans la facilité et de me morfondre sur mon triste sort, mais je me rappelle que le Seigneur a les épaules bien plus larges que les miennes et qu'il a sacrifié son fils unique pour nous, pour nous libérer de tous nos fardeaux, même les plus insignifiants.

Alors du haut de mon grand âge (23 ans...) je vais me permettre de donner un conseil que j'espère être éclairé : confie chaque chose au Seigneur, si toi tu ne sais pas si tes choix ont un sens ou encore si tu iras mieux un jour, lui a des plans pour toi et ils sont beaux et très colorés, alors aie confiance, en toi, en lui et en ton avenir.

En conclusion, je dirai simplement que si on le choisit, le Seigneur est bien plus diplômé que le meilleur des psy et bien plus avisé que toutes les « best friends 4 ever » du monde !

Soyez bénis et croquez la vie et à pleines dents de préférence !

Laly

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