Le pouvoir méconnu de nos mots

Le pouvoir méconnu de nos mots
Lecture : La vie et la mort sont au pouvoir de la langue (Proverbes 18:21)

Depuis les temps anciens, chaque homme sage reconnaît le pouvoir que possèdent en eux les mots prononcés. Ils peuvent avoir, par eux mêmes, une action destructrice ou, au contraire, constructive. Mais leur action est, de plus, grandement soumise à l'état d'esprit avec lequel ils sont prononcés. Ainsi leur sens, et donc leur effet par voie de conséquence, peut être adouci ou renforcé. C'est la raison pour laquelle l'apôtre Paul recommande aux Galates : « Si un homme vient à être surpris en quelque faute … redressez le avec un esprit de douceur » (Galates 6:1). Chacun de nous a certainement expérimenté, au moins une fois dans sa vie, la douleur cuisante des blessures provoquées par des paroles sévères, adressées avec dureté. Qu'aucun de nous ne soit celui qui blesse ainsi son frère. Ne mésestimons pas le pouvoir assassin de nos mots. Cependant, ce n'est pas ce genre de paroles que je souhaite évoquer maintenant.

Le premier point que je souhaite souligner aujourd'hui est celui-ci : L'évangile de Jean (1:1-4) nous parle de la Parole de Dieu, créatrice de l'univers et incarnée en Jésus. Ces quelques versets replacent dans notre esprit la véritable puissance de la Parole prononcée par Dieu. Les premiers chapitres de la Genèse nous montrent les conséquences portées par les mots de Dieu. Lorsque Dieu dit un mot, la chose est immédiatement créée. Une des paroles divines de la création les plus largement connues, même par les incroyants, est : « Dieu dit : que la lumière soit ! Et la lumière fut » (Genèse 1:3). Cette toute puissance divine, qui s'exprime au travers des mots prononcés par Dieu, est aussi éternelle que Dieu lui-même. Ce qui fut valable lors des premiers chapitres de la Genèse l'est encore aujourd'hui. Pour que nous en soyons tout à fait persuadés, le prophète Ésaïe nous transmettra cet oracle de l'Éternel : « Ainsi en est-il de ma Parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet » (Ésaïe 55:11). Premièrement, nous pouvons donc considérer comme acquise la pérennité de la puissance créatrice des mots prononcés par Dieu.

Pour le second point, je voudrais vous transporter, avec Ézéchiel, dans la vallée des ossements (Ézéchiel 37:1-14). Nous sommes touchés par la volonté de Dieu de faire revenir son peuple à la vie de l'Esprit. C'est, sans aucun doute, le message essentiel de ce passage. J'aimerais cependant vous faire remarquer que le vecteur par lequel la puissance de Dieu se manifeste dans ces os, c'est la parole inspirée du prophète. Dès que ce dernier, obéissant à l'ordre de Dieu, prononce à haute voix, les mots reçus de Dieu lui-même, la puissance de vie de l'Éternel se manifeste (Ézéchiel 37:7). Les objets inanimés et sans vie que sont ces ossements desséchés s'approchèrent les uns des autres. Les nerfs, la chair, la peau apparurent. La voix du prophète avait déclenché la puissance créatrice de Dieu. Ainsi, les mots de Dieu sont toujours puissants, même s'ils sont prononcés seulement par un homme, soumis à l'Esprit Saint, et non par Dieu lui-même. Jésus, notre Seigneur, s'est abondamment servi de cela. On a pu l'entendre, par exemple, arrêter la tempête (Marc 4:39), ou faire sécher un figuier (Matthieu 21:19), par la puissance de ses mots. Même Satan, pour le tenter, lui proposera : « Ordonne que ces pierres deviennent des pains » (Luc 4:3). Il savait que les mots de Jésus seraient efficaces, car Jésus était rempli du Saint Esprit. Deuxièmement, nous pouvons donc avoir la certitude que les paroles d'un homme (ou d'une femme) rempli du Saint Esprit sont également porteuses de la puissance bénie du Dieu des cieux.

Ceci entraîne, à mes yeux, deux conséquences :

Tout d'abord, il me semble important pour chaque chrétien, de veiller absolument à ses paroles. Elles ont, que nous en soyons conscients ou non, un poids spirituel considérable. Ainsi, au lieu de dire : « Cet homme est un ivrogne », dites plutôt : « Cet homme a besoin de recevoir la liberté des enfants de Dieu, maintenant ». La première façon de s'exprimer est négative, et affirme la mainmise par Satan sur cet homme, par le moyen de la dépendance à l'alcool. La seconde, prétend au contraire, que Dieu délivre de l'alcool, et que cette délivrance est possible maintenant, car notre parole déclenche l'action de l'Esprit.

Ensuite, il est incontestable que la Parole écrite de Dieu a en elle-même le pouvoir d'agir. Ainsi, je vous encourage à connaître des passages de cette Parole pour les présenter au diable lorsqu'il vous attaquera. C'est ce que fit Jésus, après avoir jeûné quarante jours dans le désert. Mais nous pouvons également utiliser les mots de Dieu de manière offensive. Lorsque nous prions pour nos familles, nous pouvons affirmer : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Devant les cas qui nous semblent désespérés, proclamons : « La main de l'Éternel n'est pas trop courte pour sauver » (Ésaïe 59:1).

Chers frères et sœurs, veillons sur les mots qui sortent de notre bouche, car Satan voudrait s'en servir à son profit. Il souhaite nous entendre dire : « Je ne peux pas », ou encore : « Je n'y arriverai jamais ». Sachons que chaque mot de ce genre prononcé par un chrétien est un point d'appui pour le diable. Ne lui offrons pas la possibilité de bâtir sur ces mensonges puisque la Parole de Dieu dit : « Je peux tout pas celui qui me fortifie » (Philippiens 4:13). Proclamer les Paroles de Dieu avec foi et par l'Esprit Saint est un chemin sûr vers la victoire qui glorifie notre Père. Apprenons à marcher dans cette voie, et nous, verrons la gloire de Dieu se répandre autour de nous, car « le royaume de Dieu s'est approché de vous » (Matthieu 12:28).

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