Devenir l'amie de son mari N°28

Devenir l'amie de son mari N°28
Retrouver la vie dans la troisième maison

Son chien est mieux traité qu’elle ! Lui au moins a droit aux confidences de son mari... Gabrielle vit sans communication avec un mari chrétien. Un jour, elle décide enfin d’en parler à l’épouse du pasteur. Après l’avoir longuement écoutée, celleci lui suggère de commencer par dresser la liste «des bonnes choses» que son mari fait pour elle.

Dans sa frustration, elle n’en voit aucune ! Mais sa conseillère l’aide à faire sa liste :
- Il est fidèle et ne l’a jamais trompée.
- Il ne boit pas et ne dépense pas l’argent du ménage pour ses passions.
- II tient ses promesses et ne ment pas.
- C’est un bon père de famille, il aime ses enfants.
- Il est méticuleux et respecte l’ordre qu’elle fait.
- Il ne l’a jamais frappée même si la violence en parole peut parfois l’emporter.

Elle lui propose de remercier Dieu pour ces «bons côtés», puis de transformer cette prière en lettre adressée à son mari.
Celle-ci serait ainsi conçue :
- Elle lui exprimerait les qualités qu’elle voit en lui et lui rappellerait les bons moments de leur vie commune, et ce qui les avait attirés l’un vers l’autre.
- Elle continuerait sa missive en lui disant aussi ce qui la fâche et la fait souffrir : le manque de communication, le sentiment d’injustice dans la répartition des tâches, l’impression d’être insuffisamment remerciée pour son dévouement.

Pour être entendue par son époux, elle éviterait les phrases commençant par un «tu» accusateur. Elle veillerait à s’exprimer à la première personne : «Voilà ce que je ressens..., ce que j’éprouve..., ce que je perçois ... En effet, une accusation de paresse, de froideur ou d’égoïsme ne fait qu’inciter le partenaire à se justifier, donc à se fermer à la souffrance de l’autre. Chacune de ses phrases devait comporter un honnête : «Je...»
De plus, ses reproches devraient se référer à des faits précis, évitant le piège des accusations vagues ou trop catégoriques du style: «Tu n’es qu’un égoïste. Tu ne fais jamais rien ... La seule chose qui t’intéresse c’est ton chien.» Non, il faudrait rester spécifique, s’en tenir aux faits sans ajouter de commentaires blessants : «En rentrant hier, lorsque j’ai vu la table non débarrassée, cela m’a découragée, je me suis sentie abandonnée.»
Ce fut loin d’être facile. Elle avait tellement l’habitude de lui jeter en pleine figure des accusations telles que : «Tu ne penses jamais aux autres !, «Tu ne t’intéresses qu’à toi.»

Après ce bilan positif et négatif, elle pourrait dire ce qu’elle attend de lui. Après tout, en s’exprimant sans crier, ni attaquer, elle risquait d’être entendue ! Il s’agissait de donner des souhaits précis, définis dans le temps : «Pendant un mois, j’aimerais que le samedi, tu m’accompagnes au super marché pour m’aider à faire les courses.» Le qui, quoi, quand, où seraient clairement précisés dans sa requête.
- Elle lui suggéra de terminer sa lettre en lui disant ses regrets de s’être mise si souvent en colère et d’exploser avant même qu’il n’ait la possibilité de s’exprimer.

C’était la première fois qu’elle allait s’ouvrir ainsi. Dans cette lettre, elle acceptait d’être vulnérable. Comment allait-il réagir ?

En la lisant, André fut touché, il n'avait pas reçu un message aussi profond et sincère de sa femme depuis vingt ans ! Il lui demanda un délai pour répondre. A son tour, aidé par le pasteur, il lui écrivit ce qu’il appréciait chez elle : son honnêteté, son dynamisme, son engagement. Il lui confia aussi comment il vivait les choses : il s’était senti parfois méprisé, il était surtout très découragé parce qu’il ne savait plus du tout comment redresser la situation. Il lui exprima aussi ses attentes tout en lui montrant le respect qu’il avait pour les siennes.

Un amour vraiment concret

Tous deux se mirent d’accord pour faire un essai de quatre semaines pendant lesquelles chacun s’engagea à honorer les désirs de l’autre. Elle accepta de mieux s’occuper des repas qui avaient souffert de leurs différents. Quant à lui, chaque samedi, il l’aida à faire les achats. Ils se retrouvèrent pour boire un café comme au temps de leurs fiançailles ! Elle en fut comblée, cela lui permit de bavarder librement de tout et de rien avec lui. Ces petits pas signifiaient : «Tu as suffisamment d’importance à mes yeux pour que je me donne la peine de te faire plaisir.»

A la fin de cette période d’essai, ils firent le point et s’aperçurent que rejoindre l’autre n’est pas une mission aussi impossible qu’ils l’auraient cru. Ce fut le début d’une guérison.

Où vous situez-vous ?

Si vous vous êtes reconnue dans l’un de ces foyers, vous avez certainement le désir d’appliquer ces principes pour vivre une pleine guérison et habiter la quatrième maison où vous pouvez ensemble être un témoignage pour vos enfants et votre entourage.
Dans le chapitre suivant, je complète ce thème en abordant la question des héritages spirituels. Ce sujet nous est souvent peu familier, il est pourtant au cœur de l’harmonie des relations familiales.

Mise en page de Marianne Dubois

Cet enseignement est gratuitement à votre disposition en vidéo sur le site :
www.carlobrugnoli.net

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